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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 3-4
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Revillout, Eugène: Une rectification, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0191

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174

Eugène Revillout.

La même mauvaise foi se remarque aussi à propos du mot daicMMe que notre Copte
voulait corriger en cMAie; mot tout différent, ainsi que je le montrais dans une note (ibid.,
p. 360). Il reconnut alors son erreur dans une lettre bien diverse de celle qu'il publie actuel-
lement dans le Recueil de M. Maspero et que je possède encore. Et actuellement il ose écrire :
» J'arrive maintenant au mot èvtiCMMe auquel vous avez voulu bien reconnaître le sens que je
T>lui avais donné (!!). Afin d'édifier encore plus votre religion,, si c'est possible, voici un troi-
»sième exemple, etc.»

Véritablement ce sans-gêne ne rentre plus en aucune façon dans les procédés scienti-
fiques et même extra-scientifiques. Il mériterait un mot bien dur que je n'emploierai pas.

Aussi ne faut-il pas nous étonner, si l'auteur procède avec les morts comme il procède
avec les vivants et s'il les démarque d'une façon véritablement .... plaisante.

» £û)(oq, en compagnie de la seconde personne masculine, et de la deuxième personne féminine du singulier,
»de la première personne du pluriel, et de la seconde du pluriel. Le voici encore à la troisième personne
»du pluriel : eTÊe tte^oÊHTe ii«VoiAvoc tte-mes-ujccne çcotoq ojp^J k^htc (Zoega 475, 33); avec la pre-
»mière personne du pluriel : Tttconc s^ê oûicoq eTpc^co m-o^ccone (Zoega 397, 2); avec la seconde per-
» sonne de l'impératif : i\.rnMy ix.£ ocooiq imoTA\.ec gtav.ottç^ .M.Tie-riyei (Zoega 430, 13)-, enfin entre un nom
» féminin et le pronom démonstratif qui s'y rapporte : -rei çoicoq Te-en (Zoega, 163, 2e col. 1. 29) Tivoaicoq
«Te -e-e (Zoega, 218), telle est la manière.»

Si j'insistais tant sur la particule ^ojcoq, non encore étudiée, c'est que M. Maspero en avait com-
plètement méconnu la valeur. Mais dans mon article je n'étais pas moins explicite sur rtroq dont Peyron
avait entrevu le rôle grammatical sans en bien préciser le sens : «Lorsque Peyron, disais-je (ibid., p. 170),
» fit son admirable grammaire, il remarqua lui-même qu'à côté du pronom de la troisième personne rrroq
»lui, il y avait un autre irroq qui ne voulait pas dire lui et s'employait avec tous les genres, tous les
«nombres et toutes les personnes. Les exemples qu'il donne, à la page 54, sont on ne saurait plus con-
» vaincants : nroc «roq e.TKeAeire (Zoega 445); irroq mior (Zoega 394); pi^ve irroq kkth. (St Luc XXIII,
»v. 7); niiGîroirekÇOir c^e irroq nées, o^ujavmo (Jean X, 5); AVïrpujine irroq ç^htod- nn&i (Sir. XLII, I);
»ujome irroq eu-roop (Ming. 334?"'s); ^pistoeic irroq enesi^ht (Ming. 334). Malheureusement Peyron ne
«détermina pas quel était le sens précis de ce n-roq.»

Ce sens, je l'établis alors. Dois-je ajouter que ce irroq particule n'empêche pas que le pronom unique-
ment personnel irroq, iitoc, etc. ne soit tout aussi certain, avec son sens connu de pronom personnel? C'est
dans cette acception qu'il faut prendre les exemples suivants cités par notre Copte, qui comme toujours dépasse
la mesure et ne veut plus voir partout que des particules : Tev-tyTF^çH «.toc n^TeAn'iV eocw. irscoeie
(Prov. X, 24), «mon âme, elle, se réjouira dans le seigneur»; iie^d^e irroo^ amç_ (Ps. XXXVIII, 19),
«mes ennemis, eux, vive'nt»; np^p^uj irroo^ it^R\Hporto.w.ei ^vnR^ç^ (Ps. XXVI, 11), «les doux, eux,
hériteront de la terre», etc.* Ce sont de ces gallicismes, comme il y en a tant en copte.

Nous avons établi aussi longuement que la nuance de sens de çjotoq et de irroq est souvent celle
du os grec, soit qu'il accompagnât, soit qu'il n'accompagnât pas ce Se. Je disais alors (ibid., p. 171), après
avoir exposé les sens d'opposition franche comme au contraire, etc. :

«Enfin quelquefois il serait aussi difficile de traduire m-oq en français que de rendre le mot grec
» S; dans son opposition avec asv. Nous ne possédons malheureusement pas ces nuances d'expression si
«délicates, qui, dans d'autres langues, servent à fixer l'attention sur le contraste de deux tableaux mis en
«parallèle, irroq peut alors se joindre au os grec (Zoega, p. 387, 1. 22, etc.), il peut aussi s'employer seul
«comme dans cette phrase, etc.» N'est-il pas étrange après cela d'entendre notre Copte me dire que je me
refusais à admettre le sens du os grec que j'avais établi le premier et, après quelques exemples donnés
gravement, ajouter : «Nous voyons aussi quelquefois que le mot irroq est placé immédiatement après le
mot Se, etc.» Véritablement, il y a des gens qui ont toutes les audaces.

* Il en est de même du verset 24, chap. 19 des Proverbes : -e-OTe. av.nek.Ce£iilC H.TOC, etc., à propos duquel je disais
dans la Revue II, p. 366, note : «îtTOC n'est pas la particule, mais le pronom personnel : «la crainte de l'impie, quant à elle, etc.»
Ce qui distingue la particule irroq. c'est qu'elle accompagne des féminins comme des pluriels et ne s'accorde nullement avec le subs-
tantif voisin. »
 
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