Une rectification.
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Je ne lui reprocherai pas ce qui tient à son ignorance comme l'insertion de ^XoTue-rwv,
Tcerctov, etc., parmi les racines égyptiennes. Son traducteur n'a-t-il pas cru aussi que cihott-
■e-ioir était le vrai nom copte du prophète jacobite que les égyptologues appellaient à tort
Sénuti, sans s'apercevoir qu'il s'agissait alors d'un génitif grec dans un titre grec tnvouôtou
Xcrfoç, tandis qu'en copte, et partout, on appelait cet homme célèbre soit ujettOiFTe en
thébain, soit ujenoT^ en memphitique. Il n'est pas donné à tout le monde et surtout aux
orientaux de faire leurs études classiques et c'est ce qui explique pour notre Copte ses con-
fusions de tout genre quand il s'agit de grec. Ceci n'est qu'un péché véniel pour lui, et, s'il
a emprunté à la lexicographie grecque, c'est sans le savoir.
Mais peut-il en être de même quand il s'agit des lexicographes coptes qu'il avait entre
les mains et qu'il cite sans cesse tout en voulant leur ajouter des suppléments? Evidemment
ce n'est pas par ignorance qu'il a pris chez eux avec leurs renvois ces suppléments qu'il veut
leur infliger.
Commençons par le dictionnaire de Tattam sur lequel notre Copte a pris des notes très
détaillées.
C'est ainsi par exemple qu'il nous donne comme nouveaux les mots :
e\Hjtt curriculum, qu'il a pris à Tattam, p. 41, avec son renvoi à Zoega, p. 580.
evTV.TVo'y ou es.TVoTmftev'A. qui est dans Tattam, p. 8.
es.7VTRes.c, [ausàoç, qu'il a pris à Tattam, p. 816, avec ses deux renvois à Job XXI, 24
et XXXIII, 24.
es.nujTH.7t respirare, qu'il a pris à Tattam, p. 818, avec son renvoi à Job IX, 18.
es.nes.TOOT, ûttouSy), qu'il a pris à Tattam, p. 19, avec son renvoi à Rom. XII, 18.
evpiM, aXtjj.a, alema, ou, comme il l'écrit, Halimum, qu'il a pris à Tattam, p. 21, avec
son renvoi à Job XXX, 4.
es.S'ftec, oafjiY), oclor, qu'il a pris à Tattam, p. 822, avec son renvoi (donné plus haut)
à Job XIX, 9. Quant au sens, modifié ici par notre Copte, contrairement aux diverses versions
de la Bible, au contexte de la phrase et au bon sens, il est absolument faux comme nous
le prouverons plus loin. Mais ce chapitre des barbarismes, solécismes et contre-sens sera des
plus riches.
ftevevfte feesiie ftevftcoco1 avec sens actif, neutre et transitif, Tattam, p. 46 (Peyron, p. 19).
ettiM. sortem mittere, sortiri, qu'il a pris à Tattam, p. 88, avec son renvoi aux psaumes
(XXI, 18).
ttttes. particula negativa, qu'il a pris à Tattam, p. 309.
tt.2S.co caro nervosa, qu'il a pris à Tattam, p. 397, avec son renvoi à Job XX, 18.
cco£ surclus esse, surditas, qu'il a pris à Tattam, p. 494 et 867, avec son renvoi à
Zoega, p. 599, autrement dit au manuscrit Borgïa CCXLVI. Car il modifie souvent ainsi les
renvois pour les rendre moins reconnaissables.
ci£e dans le sens de mouvement, neutre ou transitif, qui se trouve dans Tattam, p. 467.
cco(3,/-cco(î'e avec sens locatif différencié par les prépositions (Tattam, p. 494).
1 Notons qu'il traduit respicere d'après cet exemple : non spevidis neque respuistis. Mais il a cru sans
doute que ce mot venait de respicere.
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Je ne lui reprocherai pas ce qui tient à son ignorance comme l'insertion de ^XoTue-rwv,
Tcerctov, etc., parmi les racines égyptiennes. Son traducteur n'a-t-il pas cru aussi que cihott-
■e-ioir était le vrai nom copte du prophète jacobite que les égyptologues appellaient à tort
Sénuti, sans s'apercevoir qu'il s'agissait alors d'un génitif grec dans un titre grec tnvouôtou
Xcrfoç, tandis qu'en copte, et partout, on appelait cet homme célèbre soit ujettOiFTe en
thébain, soit ujenoT^ en memphitique. Il n'est pas donné à tout le monde et surtout aux
orientaux de faire leurs études classiques et c'est ce qui explique pour notre Copte ses con-
fusions de tout genre quand il s'agit de grec. Ceci n'est qu'un péché véniel pour lui, et, s'il
a emprunté à la lexicographie grecque, c'est sans le savoir.
Mais peut-il en être de même quand il s'agit des lexicographes coptes qu'il avait entre
les mains et qu'il cite sans cesse tout en voulant leur ajouter des suppléments? Evidemment
ce n'est pas par ignorance qu'il a pris chez eux avec leurs renvois ces suppléments qu'il veut
leur infliger.
Commençons par le dictionnaire de Tattam sur lequel notre Copte a pris des notes très
détaillées.
C'est ainsi par exemple qu'il nous donne comme nouveaux les mots :
e\Hjtt curriculum, qu'il a pris à Tattam, p. 41, avec son renvoi à Zoega, p. 580.
evTV.TVo'y ou es.TVoTmftev'A. qui est dans Tattam, p. 8.
es.7VTRes.c, [ausàoç, qu'il a pris à Tattam, p. 816, avec ses deux renvois à Job XXI, 24
et XXXIII, 24.
es.nujTH.7t respirare, qu'il a pris à Tattam, p. 818, avec son renvoi à Job IX, 18.
es.nes.TOOT, ûttouSy), qu'il a pris à Tattam, p. 19, avec son renvoi à Rom. XII, 18.
evpiM, aXtjj.a, alema, ou, comme il l'écrit, Halimum, qu'il a pris à Tattam, p. 21, avec
son renvoi à Job XXX, 4.
es.S'ftec, oafjiY), oclor, qu'il a pris à Tattam, p. 822, avec son renvoi (donné plus haut)
à Job XIX, 9. Quant au sens, modifié ici par notre Copte, contrairement aux diverses versions
de la Bible, au contexte de la phrase et au bon sens, il est absolument faux comme nous
le prouverons plus loin. Mais ce chapitre des barbarismes, solécismes et contre-sens sera des
plus riches.
ftevevfte feesiie ftevftcoco1 avec sens actif, neutre et transitif, Tattam, p. 46 (Peyron, p. 19).
ettiM. sortem mittere, sortiri, qu'il a pris à Tattam, p. 88, avec son renvoi aux psaumes
(XXI, 18).
ttttes. particula negativa, qu'il a pris à Tattam, p. 309.
tt.2S.co caro nervosa, qu'il a pris à Tattam, p. 397, avec son renvoi à Job XX, 18.
cco£ surclus esse, surditas, qu'il a pris à Tattam, p. 494 et 867, avec son renvoi à
Zoega, p. 599, autrement dit au manuscrit Borgïa CCXLVI. Car il modifie souvent ainsi les
renvois pour les rendre moins reconnaissables.
ci£e dans le sens de mouvement, neutre ou transitif, qui se trouve dans Tattam, p. 467.
cco(3,/-cco(î'e avec sens locatif différencié par les prépositions (Tattam, p. 494).
1 Notons qu'il traduit respicere d'après cet exemple : non spevidis neque respuistis. Mais il a cru sans
doute que ce mot venait de respicere.