Les bilingues selon Brugsch.
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très possible que la qualification de renferme simplement la transcription
démotique du titre de Ptali memphitique d'après le grand texte géographique d'Edfou »
alors que; nous l'avons démontré dans un article spécial, \$ l))*/ est sans cesse séparé
de 5 «qui fait» ou «qu'a fait», dont il est grammaticalement absolument distinct, et, soit sous
la forme citée plus haut, soit sous la forme fréquente fiiijy' \ \, correspond dans une mul-
titude de textes (entre autres dans le bilingue 134 du Louvre, stèle 431, etc.) à !(_ : : ©
r\ AA/VVv\ 1 1 r ^ —
: U^©1
3° que, dans son supplément au lexique, p. 565, il assimile ^^J^f^^)2 (traduit par
lui Vorrath «provision») à (o//b2>V qu'il dit devoir être traduit remedium (!!??) dans le
pap. gnostique XIV, 10, alors que dans cet amatorium du scarabée (déjà traduit par moi
alors) répondant à une rédaction grecque analogue de cet «amatorium du scarabée»3 {o//h1>
répond à xavGapoc «scarabœus», et que dans le bilingue Ehind, je l'ai déjà remarqué dans le
précédent numéro de la Bévue,, p. 169, note 2, le même mot démotique correspond à (j ^_d
<J <J 0 *ra^u^ * scaraDée » par Brugsch lui-même.
4° que, dans ses divagations sur le Poëme satirique, il traduit <C;J_y^ par «chose»,4
dans Pianchi, dans les textes d'Edfou, de
1 Le mot sa se retrouve aussi sous la forme [pT] ^>
Dendera, etc. C'est, à cette époque, la vraie prononciation de la muraille, qu'il ne faut pas lire aneb, comme
le fait Brugsch. Remarquons à ce propos qu'également dans le Dictionnaire géographique, p. 57 et passim,
Brugsch fait de I' la transcription de
différent, qu'ailleurs (p. 725), il traduit ar «c
, qui a partout dans les bilingues un correspondant tout
ans», comme s'il y avait xent, comme il transcrit /a[ > /
par aneb, p. 57, alors que les décrets trilingues de Rosette, de Canope, et une multitude innombrable de
—^ o
_ ou _ jepoïi, sanctuaire. Autant d'absurdités que de mots!
1—1 û c
ou
Brugsch ne peut pas
sans multiplier à l'infini les insanités de tout genre.
2 Mot formé, ainsi que le savait autrefois Brugsch (Dict., p. 613, 1122) sur ^J^GS=5X) = \//$ -
S^/ 2y/S ~ sPeî cibus, à l'aide de la préformante ma, dont Brugsch a fort bien parlé (Dict., p. 560),
a n aa/w\a
comme
3 Papyri grœci Mus. Lugd, Bat., publiés par M. Leemans, t. II, p. 12 et 13. Notons que dans la con-
juration démotique on décrit longuement le scarabée dont on devait se servir, et qu'il est aussi question
du scarabée en lapis lazuli (sans cesse mentionné dans le Rituel funéraire).
4 ç_o>Ê!, res, negotium, représente le sens arabe de la racine (_>^=». negotium, res, conditio, status (Castelli,
Lex. hept. I, 1151). C'est un fait très fréquent à cette époque de la langue égyptienne que cette adaptation
à l'égyptien de mots et de sens sémitiques (conf. [ lycées devenu uj.w.uje = îi>fctt> «servir», sesennu devenu
ujavo^h. = rûttty octo, et les innombrables exemples recueillis par Rossi, tels que : oav.dc acetum = yfzn acetum
se substituant à x • ujCpnp = "OH «compagnon» au lieu de smer; uje^np, fermentum = *TOn- ujêcot -
tû^iy «bâton»; uj&pÊcoT = tû'OIti'-, ujes.pÊev — frOlîT; a'opn = ÉpH; schA. amicire = scepsci, scabies
= ; 2c.ep2c.ep = Dc.eAscco'A. = blbî, bbl\ 2c£vA., sccoiiVi deponere = bSi, id.; aces, mot A. = J-«-=>-;
^(og'ê = crescere; çanpi, çô>.ipc, K,talH, stercus; ^eneeTe = niiOPT -, Oj^-A. = j^"- dedpere; So^-SeA -
bftbïï vulnerare; âepSep «éternuer» =yLyL.; ocoÊ pellis — pellis, etc., tous mots ou formes qui
n'existaient pas dans la langue antique égyptienne. La liste complète en remplirait des volumes). En copte
çoùé se rattache à une racine travailler à la terre, travailler (epocûÊ), colère terram, labori vacare (Peyron,
Lex. 344, 345), hiérogl. ® j] (Lévi VI, 179), et pas du tout, par aucun de ses sens, à rj~l A (conf.
epooiÊ gtirôlO_ # J , epçnoÊ eojenome ® J «tailler» (Lévi VI, 177 : sens dérives ç_to6 ttsciac
labor manuum, opus manufactura; CTepçûiÊ operarius, artifex; DSLSttepocoÉ! labor; Mevïtepocoû opificium, locus
in quo quis labori vacat). L'idée, encore discrète, de Brugsch (Dict. 895) cherchant parmi les sens attribués à
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très possible que la qualification de renferme simplement la transcription
démotique du titre de Ptali memphitique d'après le grand texte géographique d'Edfou »
alors que; nous l'avons démontré dans un article spécial, \$ l))*/ est sans cesse séparé
de 5 «qui fait» ou «qu'a fait», dont il est grammaticalement absolument distinct, et, soit sous
la forme citée plus haut, soit sous la forme fréquente fiiijy' \ \, correspond dans une mul-
titude de textes (entre autres dans le bilingue 134 du Louvre, stèle 431, etc.) à !(_ : : ©
r\ AA/VVv\ 1 1 r ^ —
: U^©1
3° que, dans son supplément au lexique, p. 565, il assimile ^^J^f^^)2 (traduit par
lui Vorrath «provision») à (o//b2>V qu'il dit devoir être traduit remedium (!!??) dans le
pap. gnostique XIV, 10, alors que dans cet amatorium du scarabée (déjà traduit par moi
alors) répondant à une rédaction grecque analogue de cet «amatorium du scarabée»3 {o//h1>
répond à xavGapoc «scarabœus», et que dans le bilingue Ehind, je l'ai déjà remarqué dans le
précédent numéro de la Bévue,, p. 169, note 2, le même mot démotique correspond à (j ^_d
<J <J 0 *ra^u^ * scaraDée » par Brugsch lui-même.
4° que, dans ses divagations sur le Poëme satirique, il traduit <C;J_y^ par «chose»,4
dans Pianchi, dans les textes d'Edfou, de
1 Le mot sa se retrouve aussi sous la forme [pT] ^>
Dendera, etc. C'est, à cette époque, la vraie prononciation de la muraille, qu'il ne faut pas lire aneb, comme
le fait Brugsch. Remarquons à ce propos qu'également dans le Dictionnaire géographique, p. 57 et passim,
Brugsch fait de I' la transcription de
différent, qu'ailleurs (p. 725), il traduit ar «c
, qui a partout dans les bilingues un correspondant tout
ans», comme s'il y avait xent, comme il transcrit /a[ > /
par aneb, p. 57, alors que les décrets trilingues de Rosette, de Canope, et une multitude innombrable de
—^ o
_ ou _ jepoïi, sanctuaire. Autant d'absurdités que de mots!
1—1 û c
ou
Brugsch ne peut pas
sans multiplier à l'infini les insanités de tout genre.
2 Mot formé, ainsi que le savait autrefois Brugsch (Dict., p. 613, 1122) sur ^J^GS=5X) = \//$ -
S^/ 2y/S ~ sPeî cibus, à l'aide de la préformante ma, dont Brugsch a fort bien parlé (Dict., p. 560),
a n aa/w\a
comme
3 Papyri grœci Mus. Lugd, Bat., publiés par M. Leemans, t. II, p. 12 et 13. Notons que dans la con-
juration démotique on décrit longuement le scarabée dont on devait se servir, et qu'il est aussi question
du scarabée en lapis lazuli (sans cesse mentionné dans le Rituel funéraire).
4 ç_o>Ê!, res, negotium, représente le sens arabe de la racine (_>^=». negotium, res, conditio, status (Castelli,
Lex. hept. I, 1151). C'est un fait très fréquent à cette époque de la langue égyptienne que cette adaptation
à l'égyptien de mots et de sens sémitiques (conf. [ lycées devenu uj.w.uje = îi>fctt> «servir», sesennu devenu
ujavo^h. = rûttty octo, et les innombrables exemples recueillis par Rossi, tels que : oav.dc acetum = yfzn acetum
se substituant à x • ujCpnp = "OH «compagnon» au lieu de smer; uje^np, fermentum = *TOn- ujêcot -
tû^iy «bâton»; uj&pÊcoT = tû'OIti'-, ujes.pÊev — frOlîT; a'opn = ÉpH; schA. amicire = scepsci, scabies
= ; 2c.ep2c.ep = Dc.eAscco'A. = blbî, bbl\ 2c£vA., sccoiiVi deponere = bSi, id.; aces, mot A. = J-«-=>-;
^(og'ê = crescere; çanpi, çô>.ipc, K,talH, stercus; ^eneeTe = niiOPT -, Oj^-A. = j^"- dedpere; So^-SeA -
bftbïï vulnerare; âepSep «éternuer» =yLyL.; ocoÊ pellis — pellis, etc., tous mots ou formes qui
n'existaient pas dans la langue antique égyptienne. La liste complète en remplirait des volumes). En copte
çoùé se rattache à une racine travailler à la terre, travailler (epocûÊ), colère terram, labori vacare (Peyron,
Lex. 344, 345), hiérogl. ® j] (Lévi VI, 179), et pas du tout, par aucun de ses sens, à rj~l A (conf.
epooiÊ gtirôlO_ # J , epçnoÊ eojenome ® J «tailler» (Lévi VI, 177 : sens dérives ç_to6 ttsciac
labor manuum, opus manufactura; CTepçûiÊ operarius, artifex; DSLSttepocoÉ! labor; Mevïtepocoû opificium, locus
in quo quis labori vacat). L'idée, encore discrète, de Brugsch (Dict. 895) cherchant parmi les sens attribués à
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