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Revue égyptologique — 6.1891

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Revillout, Eugène: Les bilingues selon Brugsch, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0059

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Les bilingues selon Brugsch.

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très possible que la qualification de renferme simplement la transcription

démotique du titre de Ptali memphitique d'après le grand texte géographique d'Edfou »
alors que; nous l'avons démontré dans un article spécial, \$ l))*/ est sans cesse séparé
de 5 «qui fait» ou «qu'a fait», dont il est grammaticalement absolument distinct, et, soit sous
la forme citée plus haut, soit sous la forme fréquente fiiijy' \ \, correspond dans une mul-
titude de textes (entre autres dans le bilingue 134 du Louvre, stèle 431, etc.) à !(_ : : ©

r\ AA/VVv\ 1 1 r ^ —

: U^©1

3° que, dans son supplément au lexique, p. 565, il assimile ^^J^f^^)2 (traduit par
lui Vorrath «provision») à (o//b2>V qu'il dit devoir être traduit remedium (!!??) dans le
pap. gnostique XIV, 10, alors que dans cet amatorium du scarabée (déjà traduit par moi
alors) répondant à une rédaction grecque analogue de cet «amatorium du scarabée»3 {o//h1>
répond à xavGapoc «scarabœus», et que dans le bilingue Ehind, je l'ai déjà remarqué dans le

précédent numéro de la Bévue,, p. 169, note 2, le même mot démotique correspond à (j ^_d

<J <J 0 *ra^u^ * scaraDée » par Brugsch lui-même.

4° que, dans ses divagations sur le Poëme satirique, il traduit <C;J_y^ par «chose»,4

dans Pianchi, dans les textes d'Edfou, de

1 Le mot sa se retrouve aussi sous la forme [pT] ^>

Dendera, etc. C'est, à cette époque, la vraie prononciation de la muraille, qu'il ne faut pas lire aneb, comme
le fait Brugsch. Remarquons à ce propos qu'également dans le Dictionnaire géographique, p. 57 et passim,

Brugsch fait de I' la transcription de

différent, qu'ailleurs (p. 725), il traduit ar «c

, qui a partout dans les bilingues un correspondant tout

ans», comme s'il y avait xent, comme il transcrit /a[ > /

par aneb, p. 57, alors que les décrets trilingues de Rosette, de Canope, et une multitude innombrable de

—^ o

_ ou _ jepoïi, sanctuaire. Autant d'absurdités que de mots!

1—1 û c





ou











Brugsch ne peut pas

sans multiplier à l'infini les insanités de tout genre.

2 Mot formé, ainsi que le savait autrefois Brugsch (Dict., p. 613, 1122) sur ^J^GS=5X) = \//$ -

S^/ 2y/S ~ sPeî cibus, à l'aide de la préformante ma, dont Brugsch a fort bien parlé (Dict., p. 560),

a n aa/w\a

comme

3 Papyri grœci Mus. Lugd, Bat., publiés par M. Leemans, t. II, p. 12 et 13. Notons que dans la con-
juration démotique on décrit longuement le scarabée dont on devait se servir, et qu'il est aussi question
du scarabée en lapis lazuli (sans cesse mentionné dans le Rituel funéraire).

4 ç_o>Ê!, res, negotium, représente le sens arabe de la racine (_>^=». negotium, res, conditio, status (Castelli,

Lex. hept. I, 1151). C'est un fait très fréquent à cette époque de la langue égyptienne que cette adaptation

à l'égyptien de mots et de sens sémitiques (conf. [ lycées devenu uj.w.uje = îi>fctt> «servir», sesennu devenu

ujavo^h. = rûttty octo, et les innombrables exemples recueillis par Rossi, tels que : oav.dc acetum = yfzn acetum

se substituant à x • ujCpnp = "OH «compagnon» au lieu de smer; uje^np, fermentum = *TOn- ujêcot -

tû^iy «bâton»; uj&pÊcoT = tû'OIti'-, ujes.pÊev — frOlîT; a'opn = ÉpH; schA. amicire = scepsci, scabies

= ; 2c.ep2c.ep = Dc.eAscco'A. = blbî, bbl\ 2c£vA., sccoiiVi deponere = bSi, id.; aces, mot A. = J-«-=>-;

^(og'ê = crescere; çanpi, çô>.ipc, K,talH, stercus; ^eneeTe = niiOPT -, Oj^-A. = j^"- dedpere; So^-SeA -

bftbïï vulnerare; âepSep «éternuer» =yLyL.; ocoÊ pellis — pellis, etc., tous mots ou formes qui

n'existaient pas dans la langue antique égyptienne. La liste complète en remplirait des volumes). En copte
çoùé se rattache à une racine travailler à la terre, travailler (epocûÊ), colère terram, labori vacare (Peyron,

Lex. 344, 345), hiérogl. ® j] (Lévi VI, 179), et pas du tout, par aucun de ses sens, à rj~l A (conf.

epooiÊ gtirôlO_ # J , epçnoÊ eojenome ® J «tailler» (Lévi VI, 177 : sens dérives ç_to6 ttsciac

labor manuum, opus manufactura; CTepçûiÊ operarius, artifex; DSLSttepocoÉ! labor; Mevïtepocoû opificium, locus
in quo quis labori vacat). L'idée, encore discrète, de Brugsch (Dict. 895) cherchant parmi les sens attribués à

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