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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 1
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Revillout, Eugène: Les bilingues selon Brugsch, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0071

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Les bilingues selon Brugsch.

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passage du bilingue de Londres (VII, 21) cité par moi pour ce passage même (vers 68), dans
mon édition du poëme, et qui porte \x/*&—'C/I\- BAABO^ (œil d'esclave), et quand

le même syllabique est transcrit bok JjOk par le papyrus bilingue Rhind également cité
par moi?

N'en faut-il pas aussi, de l'outrecuidance, pour nier, dans ses divagations sur le poëme
(au vers 42), la valeur son du signe \'°), alors que le bilingue EMnd republié par lui
(n° 232 de son propre lexique de Rbind) porte \f\ — et que le papyrus bilingue

de Londres (VII, 22) porte la transcription grecque CAN pour le même signe?

N'en faut-il pas aussi, de l'outrecuidance, pour méconnaître toujours la valeur re% du
signe *Ji>, alors que cette valeur est prouvée avec certitude par le bilingue de Berlin publié
par lui et cité par moi, p. 170 de mon édition du poëme, bilingue portant \2^>S\\2, (tet-
re%) en démotique et en grec la transcription TOPrOVC? Cette donnée était identique
d'ailleurs avec celle d'un autre bilingue également cité par moi (ibidem), et qui traduit
2/]/h>ijf} (ra%0 Par rNAOEVC fullo (hiér. = pe*.£T fullo).

N'en faut-il pas, de l'outrecuidance, pour nier maintenant la valeur ETE de \ \^,\\
(autrefois admise par lui), parce que je l'admets moi-même, alors que cette transcription ETE
(copte eTe) nous est donnée expressément pour ce mot par le papyrus bilingue de Londres
(VII, 1) tant de fois cité par moi?

N'en faut-il pas, de l'outrecuidance, pour nier, dans le poëme, la valeur 4=K as «beau-
coup» de UJ^-j; alors que le bilingue Rhind (n° 51 de son propre index) en
fait le correspondant de que les décrets trilingues (Chrest., p. 128, 130, 134, etc.) lui
donnent le même doublon hiéroglyphique 43\ et le traduisent par nOAAA,1 etc. etc. ?

N'en faut-il pas, de l'outrecuidance, pour traduire «son regard» y<.\\ ^2^.2, dans
ses divagations sur le poëme (vers 57), alors que ce mot, écrit identiquement de même, est
traduit dans le rituel bilingue de Pamont par

Les exemples de ce genre sont innombrables. Aussi cet article ne peut-il être qu'une
préface ; car les audaces et les divagations de Brugsch sur les bilingues pourraient remplir
aisément un in-folio.

Dans les articles qui suivront nous en donnerons bon nombre.

(La suite prochainement.)
NOTA.

Au moment de terminer ce numéro, je reçois la Zeitschrift (qui a bien perdu depuis qu'elle n'est
plus dirigée par Lepsius) contenant une nouvelle série d'insanités de Bkdgsch, cette fois intitulées : « Deux
inscriptions bilingues». Je me trouve avoir déjà répondu amplement dans le présent article au corps même
de son inénarrable factum. Mais je me ferai un plaisir d'y répondre expressément dans le prochain numéro
(qui contiendra également la suite de ma réponse à la critique et de mes corrections de la grammaire
démotique), et de relever les jolies absurdités qu'il nous présente, ainsi que les preuves de son incroyable
ignorance des mots les plus connus et les plus usuels du démotique. — Dans ce même numéro nos lec-
teurs trouveront aussi entre autres choses ma leçon d'ouverture de l'année dernière remplie de textes grecs
et démotiques intéressants pour l'histoire sur les Blemmyes et accompagnée de nombreux mot-à-mot.

Cette fois le manque de place nous force à mutiler notre Eevue bibliographique.

1 II est vrai que, pour se rattraper, nous l'avons vu, Brugsch veut reconnaître as dans les mots dé-
motiques les plus divers. (Voir Réponse à la critique.)
 
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