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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 2
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Revillout, Eugène: Les nouvelles rêveries de Brugsch: intitulées deux inscriptions bilingues
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0080

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66

Eugène Revillout.

<|//yJJ^^<|J_/> rendu par ONEIPOV AiTHCIC; Z )J^/? rendu par nPOCKVNHMA?

etc. etc.1

Mais, enfin, abstractivement parlant, même en dehors de tout bilingue, le changement
que Brugsch veut introduire pour heb (cnJJ aux sens antérieurement prouvés, et reconnus,
en partie, jusque par lui-même (Dict. 894), est tout simplement insensé. Je sais bien que
les non-sens plaisent à Brugsch, et qu'il n'est jamais si heureux que quand (comme pour le
poëme) il est arrivé à aligner en phrases des mots dont l'ensemble n'a absolument aucun sens.
Mais, enfin, cette passion de l'absurde doit avoir ses limites. L'obstination que Brugsch met
à maintenir, dans son nouvel article, la signification «chose» proposée par lui dans ses in-
sanités sur le poëme, ne rentre plus dans les cadres réglés de la pensée humaine.

Il faudrait donc traduire, selon Brugsch, dans Setna : «Ce que tu désires, je le ferai,
pour que tu me choses (au lieu de : tu me fasses arriver) au lieu où est ce livre. Le prêtre
dit : si tu veux choser (au lieu d'«arriver») au lieu où est ce livre, tu me donneras
100 argentens. »

De même dans la requête du taricheute d'ibis, citée par moi, il faudrait traduire selon
Brugsch : «Je t'adjure pour que je chose devant toi pour te faire connaître ce qui est ar-
rivé. »

De même dans les requêtes démotiques, citées par moi, au lieu de «mande-moi en
leur présence», «mande-moi au jour de la grande affaire», il faudrait dire : «chose-moi en
leur présence», «chose-moi au jour de la grande affaire»;

au lieu de : «la chose (pnka) que tu voudras faire, mande la moi», il faudrait traduire
selon Brugsch : «chose la moi»;

au lieu de : «Qu'on ordonne au hi purmer de me mander en présence du scribe du
sanctuaire pour cela», il faudrait traduire selon Brugsch : «Qu'on ordonne au hi purmer
de me choser en présence du scribe du sanctuaire » ;

au lieu de : «Que tu mandes devant lui le taricheute qui ensevelit pour la ville,
qui te dira son nom», il faudrait traduire selon Brugsch : «Que tu choses devant lui,
etc.» ;

au lieu de : «Il arriva que le 18 Tybi je me présentai devant le stratège en disant :
pour l'affaire de la concussion je suis venu te voir; car les officiers ne m'ont pas donné
l'instruction qui est en ta main. Je m'en viens ici pour cela. Fais les mander; car ils n'ont
pas répondu, les officiers, de manière à satisfaire mon cœur», il faudrait traduire selon
Brugsch :«.... fais les choser, car ils n'ont pas répondu, les officiers, etc. » ;

au lieu de : «Quant à l'autre affaire d'Horpata et des autres, je les ferai appeler (ces
gens) pour qu'ils se présentent au vicaire et rendent leurs comptes. Mande-moi pour qu'ils
soient devant nous, ceux qui nous appartiennent», il faudrait traduire selon Brugsch : «chose-
moi pour qu'ils soient devant nous, etc. » ;

au lieu de : «Je t'en prie, s'il j a réception en main ou addition de parole (d'accu-
sation criminelle) je pourrai être là pour m'y opposer à l'instant. Ils veulent cela : eh bien!
qu'on me le mande, car je ne me hâterai pas de descendre en barque jusqu'à cette heure.

! Voir mon article : Les bilingues selon Brugsch.
 
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