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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 2
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Revillout, Eugène: Stèles bilingues, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0111

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Stèles bilingues.

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d'Archéologie biblique pour établir la valeur keb du nom du dieu "^=J- Toute son argu-
mentation repose sur l'allitération, ou plutôt la rime, si aimée des orientaux et même ac-
tuellement des Arabes, rime existant entre les mots initiaux et finaux d'un passage ainsi
transcrit et traduit par'lui : «^=3fg}^^^Z^ <~>^JïfcJÎ ^ toP mto %r ^ est doublé le
crachement (?) contre toi sur la terre près du dieu Keb».

Que ° veuille dire «ton crachement contre toi», c'est ce dont tout égyptologue
doutera fort. Mais il n'en est pas moins probable, malgré la polyphonie du signe ;=3, qu'il
y a assonnance entre ee3; prononcé ici keb. et "^J- Le ^ ( j) très nettement écrit, comme
complément phonétique du dernier mot, suffirait pour cette assonance. Mais cela ne prouve
rien et une stèle bilingue que j'ai entre les mains, établit formellement une toute autre pro-
nonciation que keb pour ^*J- Jc veux Pai"ler de la stèle bilingue n° 59 du Louvre que
je publie actuellement dans la Revue égyptologique, dirigée par moi, et qui renferme le texte
hiéroglyphique et la traduction ou transcription démotique d'une série de noms de prêtres
OV/î-t*-» ou J bi d'Apis Osiris, setem d'Apis vivant. Or, l'un de ces bi d'Apis Osiris est
nommé en hiéroglyphes D'^=Jjri et eû démotique R&ab. Les valeurs £ Ç^j du signe

et b du signe ^4- sont connues de tous' ceux qui se sont occupé pendant quelques jours du
démotique. Mais comment l'oie a-t-elle eu la prononciation &ab! Là est la question.

Voici mon hypothèse pour ce fait certain. On sait que le nom d'Apis Hapi s'écrit souvent

6\ avec l'oie. Mon illustre et bien aimé maître M. Em. de Rouge insistait sur ce fait
dans un travail récemment publié dans ma Revue. La valeur hap de l'oie est donc incon-
testable. On sait aussi qu'à la basse époque surtout le & et le o se commuent, et qu'en
copte cette commutation est devenue dialectique. On peut enfin citer de nombreux exemples
de l'échange de p et de b (qui en assyrien est presque de règle). Il me paraît donc que
la valeur £e& est un dérivé de la valeur hap.

Dans tous les cas il faut joindre cette valeur £>eb aux valeurs déjà connues de l'oie :
et toutes les suppositions récemment émises n'ont plus, par conséquent, de base. Il est vrai
qu'elles n'en avaient pas beaucoup.

L'allitération entre keb et &eb est, du reste, tout-à-fait sérieuse.

Quant au n du texte hiéroglyphique 1^ J n, il me paraît emprunté au déterminatif
de la forme palpel ® Jj -p(- signalée par tous les lexicographes.
Agréez, etc.

A peine avons-nous besoin d'ajouter, comme supplément à cette lettre, que le mot %eb
désigne, bien entendu, un des noms de l'oie, nom jusqu'ici inconnu.

N° 5.

Une autre stèle bilingue (n° 117) dont, dans ma leçon d'ouverture, j'ai longuement fait
voir, par la comparaison d'autres stèles, l'intérêt historique, et dont je publie également le
texte aux planches, porte :

Version hiéroglyphique Version démotique

Bekmen/ d'Osor Apis, Unnofré, fils de Osor Apis! donne vie à Unnofré, fils de
Psetamen. Psenmen.

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