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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Cui, C.: Cours de littérature musicale des oeuvre pour le piano au conservatoire de Saint-Pétersbourg
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0042

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COURS DE LITTÉRATURE MUSICALE DES ŒUVRES POUR LE PIANO.

Le second de ces Nocturnes (en mi bémol majeur) est très
connu et a été transcrit pour tous les instruments imagi-
nables. Parmi les neuf Mazurkas (Op. 6 et 7) exécutées
ensuite, M. Rubinstein signale particulièrement les har-
monies intéressantes du trio de la troisième mazurka. —
Études. —- Dou\e Etudes, Op. 10, et dou\e Etudes,
Op. z5. Chopin est typique dans les Etudes comme dans
les Ballades, les Mazurkas, les Nocturnes, et générale-
ment tout ce qu’il a écrit. Avant lui, les Etudes ne ser-
vaient qu’au développement de la technique; il sut y
introduire la grandeur et l’inspiration. D’autres essayèrent

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de les imiter, et l’on vit apparaître les Etudes à pro-
gramme, telles que, par exemple, celles de Henselt :
Orage, tu ne me sauras abattre, Si oiseau j’étais, etc.
Celles de Chopin ne portent aucune dénomination ; par
leur forme, elles ont droit à la qualification d’Etudes,
mais leur programme n’est pas indiqué, ce qui est préfé-
rable ; plus la pensée musicale est profonde, moins il est
possible de l’exprimer par des paroles sans nuire à sa
vigueur. Sans programme, la musique peut plus contenir
et plus donner. M. Rubinstein choisit parmi les Etudes
de Chopin les plus caractéristiques. La toute première, en

Frédéric

Chopin.

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do majeur, déjà remarquable, non seulement par la tech-
nique, mais aussi par l’essor superbe de la pensée dans le
thème de la basse. La technique seule se serait contentée
des passages exclusivement en les faisant exécuter par les
deux mains à l’octave. La troisième, en mi majeur, est
très connue. Aucun programme, si vaste qu’il fût, n’eût
suffi à remplir le cadre de cette divine musique. La cin-
quième, en sol bémol majeur, surnommée l’Etude pour
les touches noires, car en effet les touches noires y prédo-
minent, est une sorte de gracieux badinage. On peut
l’exécuter aussi sur les touches blanches seulement, exer-
cice technique excellent pour les doigts, dit M. Rubins-

tein, en recommençant cette étude en sol majeur. Lq
sixième, en mi bémol mineur, ne se prête à aucune défini-
tion, à aucune description ; on ne sait ce qu’il faut admi-
rer le plus, la beauté de la mélodie ou le charme de la
marche harmonique. Le N° g, en fa mineur, pleine de
dramatisme, ne se prête pas davantage à la description ;
le N° 11, en mi bémol majeur, tout en arpèges brillants,
est d’une superbe inspiration musicale; le N° 12, en do
mineur, est un véritable poème dramatique. — Dans la
deuxième série des études de Chopin (Op. 25), M. Ru-
binstein exécuta le N° 1 en la bémol majeur, le N° 2 en
fa mineur, à propos duquel il fit remarquer à ses auditeurs
 
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