Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

DOI Artikel:
Chennevières, Henry de: Exposition universelle de 1889: cent ans de gravure (1789 - 1889), III
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0173

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Paysage de Normandie.
Lithographie de Français, d'après Cabat.

EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889

Cent ans de gravure

(1789-1889)'

(suite)

I II

Il se'prépare, pour
le printemps prochain,
une exposition de litho—
graphies, organisée
sous la présidence
d’honneur de M. Fran-
çais, en vue de servir
d’historique à cet art
bien moderne. L’effet
le plus désirable de cette
exhibition seraitde faire
sentir au public
l’inexplicable abandon
où ce genre né d’hier
vient de tomber, contre
toute attente et sans vé-
ritable motif. Ce sera
donc aux œuvres elles-
mêmes à faire le procès
de l’ingratitude publi-
que, par l’étal d’un
admirable passé et d’un
ensemble de ressources
techniques capables des
renouvellements les
plus jeunes. Cet art n’a
pas encore une vie
d’homme, pas encore
quatre-vingts ans, et
c’est à peine si beau-
coup lui croient encore
notre histoire littéraire,
1. Voir l’Art, i5” année
Tome XLIX.

Paysage; effet du matin.
Lithographie de Français, d’après Corot

une existence ! Il a fait corps avec
avec notre histoire politique, avec
, tome Ier, page 269, et tome II, page 109.

toute une période de
notre école de peinture,
* et, sans nous demander
s’il ne serait pas tout
aussi bien applicable
aux choses d’aujour-
d’hui, nous le laisse-
rions disparaître
comme le simple acces-
soire d’un autre âge,
inventé pour des be-
soins disparus. Y au-
rait-il, toutefois, une
cause secrète, et comme
inconsciente en nous,
de cette froideur irré-
fléchie ? Cet art est
délaissé des éditeurs,
la direction des Beaux-
Arts se donne seule le
courage de le subven-
tionner du mieux pos-
sible et de lui com-
mander des travaux, les
amateurs se restreignent
à un certain nombre
d’épreuves de la période
héroïque, sans paraître
vouloir se douter de la
production actuelle. Où
donc est ce mystère,
d’une bizarrerie fla-
grante? Il ne peut s’agir d’un caprice de la mode, à l’égard
d’un procédé sérieux, basé sur le dessin le plus obligatoi-
rement savant : le superficiel de la vogue reste hors d’état

23
 
Annotationen