LES DESSINS DE REMBRANDT.
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calmer, l’emporte et qu'une servante consternée le menace inutilement du doigt; deux camarades,
un peu plus grands, suivent avec curiosité les incidents de cette scène épique dans laquelle le
maître a retracé d’une manière si saisissante la colère et les emportements d’un enfant que sa
lassitude seule pourra apaiser.
A côté des enfants, les proches ont leur place marquée dans cette galerie familière. Sous ce
croquis si facilement enlevé d’après une jeune femme, les lunettes sur le nez, attentive à l’ouvrage
auquel elle travaille de ses mains adroites, c’est Rembrandt lui-même qui a écrit le nom de sa
belle-sœur : Titia van Uilenburch, et la date 163g, un an avant la mort de cette sœur aimée de
Titia van Uilenburch, belle-sœur de Rembrandt.
Fac-similé d'un dessin du maître, appartenant au Musée de Stockholm.
Saskia, en souvenir de laquelle les époux donnaient le nom de Titus à son fils. Ou bien ce sont
des commères qui causent entre elles, des gens qui voisinent de porte à porte, une curieuse qui,
penchée par la fenêtre, suit avec un intérêt évident une scène qui se passe sous ses yeux; une
vieille femme qui lit attentivement, et une autre, son livre sur les genoux, qui vient de tomber
endormie; tout cela très vrai, très vivant, pris sur le fait et rendu en quelques traits.
Plusieurs de ses dessins nous offrent des annotations de la main de Rembrandt ; c’est, au
revers d'un paysage (collection de M. Bonnat), une recette pour un vernis, ou bien, en marge
d une Mise au tombeau (Musée de Stockholm), des mesures pour le tableau qu'il fera d’apres
cette esquisse. Quant aux signatures, en général, elles ont été ajoutées par d'anciens possesseurs,
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calmer, l’emporte et qu'une servante consternée le menace inutilement du doigt; deux camarades,
un peu plus grands, suivent avec curiosité les incidents de cette scène épique dans laquelle le
maître a retracé d’une manière si saisissante la colère et les emportements d’un enfant que sa
lassitude seule pourra apaiser.
A côté des enfants, les proches ont leur place marquée dans cette galerie familière. Sous ce
croquis si facilement enlevé d’après une jeune femme, les lunettes sur le nez, attentive à l’ouvrage
auquel elle travaille de ses mains adroites, c’est Rembrandt lui-même qui a écrit le nom de sa
belle-sœur : Titia van Uilenburch, et la date 163g, un an avant la mort de cette sœur aimée de
Titia van Uilenburch, belle-sœur de Rembrandt.
Fac-similé d'un dessin du maître, appartenant au Musée de Stockholm.
Saskia, en souvenir de laquelle les époux donnaient le nom de Titus à son fils. Ou bien ce sont
des commères qui causent entre elles, des gens qui voisinent de porte à porte, une curieuse qui,
penchée par la fenêtre, suit avec un intérêt évident une scène qui se passe sous ses yeux; une
vieille femme qui lit attentivement, et une autre, son livre sur les genoux, qui vient de tomber
endormie; tout cela très vrai, très vivant, pris sur le fait et rendu en quelques traits.
Plusieurs de ses dessins nous offrent des annotations de la main de Rembrandt ; c’est, au
revers d'un paysage (collection de M. Bonnat), une recette pour un vernis, ou bien, en marge
d une Mise au tombeau (Musée de Stockholm), des mesures pour le tableau qu'il fera d’apres
cette esquisse. Quant aux signatures, en général, elles ont été ajoutées par d'anciens possesseurs,