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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Salon de 1890: introduction, II, [5]; le centenaire de l'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0083

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SALON DE 1890. 67

Tout cela constitue un petit nombre d’individualités, mais c’est loin encore de former une
école distincte dans le sens élevé du mot.

Le Portugal, lui, n’a pas même un embryon d’école ; il n’a qu’un représentant sérieux,
M. J osé-Julio de Souza-Pinto, élève de Cabanel, qui lutte avec la plus vaillante et la plus rare
persévérance contre l’indifférence absolue de ses compatriotes.

La Suisse prodigue les patriotiques efforts dans l'espoir de créer chez elle un grand courant
artistique. On ne doit point lui marchander les sympathiques encouragements ; je suis de ceux
qui désirent le plus chaleureusement son succès. Pour le moment, elle n’a que des champions de
valeur assez clairsemés et qui relèvent la plupart de Paris, d'autres de Munich. Elle se recom-
mandait à l’Exposition Universelle principalement de M,le Louise Breslau, élève de M. Tony
Robert-Fleury ; de MAL Eugène Burnand, Gustave de Beaumont, l’un et l’autre élèves de

i I

Étude, par Baldomero Galofre.

MM. Menn et Gérome ; Gustave Castan, élève de Calame; Simon Durand, élève de M. Barthélemy
Menn ; Eugène Girardet, élève de M. Gérome, dont on a revu avec plaisir Y Atelier de graveur ;
Charles Giron, Lucien Laurent-Gsell *, l'auteur de la Vaccination de la rage, tous deux élèves
de Cabanel; Rodolphe Piguet, élève de M. Glardon, — manie avec un égal succès le pinceau,
les crayons de pastel et la pointe sèche, — et Alphonse Stengelin, élève de Cabanel.

Juger l’art actuel de l’Allemagne d’après le petit groupe qui avait exposé au Champ de
Mars serait imiter l’incroyable légèreté de M. Antonin Proust, qui, alors que l’Allemagne s’abste-
nait et l’avait dit et répété sur tous les tons, avait néanmoins fait placer une grande enseigne
avec le mot Allemagne au-dessus de la porte d’entrée de l’unique salle où avaient été réunis les
envois des quelques artistes qui avaient répondu au chaleureux appel de l’un d’eux, M. Max
Liebermann. Cette équipée de M. Proust, bien faite pour amener de regrettables réclamations
diplomatiques, mit de fort mauvaise humeur le président du Conseil, commissaire général de
1 Exposition Universelle, M. Tirard, qui obligea M. le commissaire spécial des Beaux-Arts à

1. Aujourd’hui naturalisé Français. C’est lui qui a illustré le très spirituel volume de M. George Vautier : Monsieur Badaud.
 
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