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Leroi, Paul: Salon de 1890: introduction, II, [5]; le centenaire de l'art
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L’ART.
leurs œuvres ; n'est-ce pas la manière la plus cligne de leur témoigner en quelle estime on les
tient ?
M. Gregor von Bochmann a le tort de peindre à 1 instar de feu Tournemine et M. Walther
Firlé de pasticher M. Friedrich von Uhde à qui j'ai terriblement envie de chercher querelle, car
lui qui a tant de talent, lui qui obtint ici au Salon de si francs succès, n’eût pas dû se borner à
envoyer sa Petite Emilie qui ressemble à un Bastien-Lepage et ce n’est pas un compliment, sa
Procession surprise par la pluie, véritable erreur, ni sa Cène que nous connaissions, qui abonde
en intentions excellentes, en types consciencieusement cherchés, mais qui, noyée dans un
ensemble bleuâtre, est loin d’être marquée au sceau de cette réelle originalité, caractéristique
des autres œuvres de M. von Uhde et spécialement de ses sujets empruntés à la vie de Jésus.
remplacer, avant l'inauguration, sa maladroite enseigne par une autre portant ces mots : Groupe
d’artistes allemands, mais M. Proust se garda d'agir de même pour son Catalogue officiel, où la
rubrique Allemagne figure tout au long en tête des Pays étrangers, ainsi qu'on peut s’en assurer
de la page iq3 à la page 147.
On a su gré, et l’on a eu raison, à M. Liebermann et à ses amis d'avoir tenu à exposer à
Paris, où plusieurs d’entre eux avaient trouvé maintes fois le meilleur accueil. Aussi voudrais-je
n’avoir qu’à prodiguer l’éloge, mais je n’ai jamais usé et n'userai jamais de louanges banales
chères aux seuls fruits secs ; les artistes de talent préféreront toujours un examen sincère de
L’ART.
leurs œuvres ; n'est-ce pas la manière la plus cligne de leur témoigner en quelle estime on les
tient ?
M. Gregor von Bochmann a le tort de peindre à 1 instar de feu Tournemine et M. Walther
Firlé de pasticher M. Friedrich von Uhde à qui j'ai terriblement envie de chercher querelle, car
lui qui a tant de talent, lui qui obtint ici au Salon de si francs succès, n’eût pas dû se borner à
envoyer sa Petite Emilie qui ressemble à un Bastien-Lepage et ce n’est pas un compliment, sa
Procession surprise par la pluie, véritable erreur, ni sa Cène que nous connaissions, qui abonde
en intentions excellentes, en types consciencieusement cherchés, mais qui, noyée dans un
ensemble bleuâtre, est loin d’être marquée au sceau de cette réelle originalité, caractéristique
des autres œuvres de M. von Uhde et spécialement de ses sujets empruntés à la vie de Jésus.
remplacer, avant l'inauguration, sa maladroite enseigne par une autre portant ces mots : Groupe
d’artistes allemands, mais M. Proust se garda d'agir de même pour son Catalogue officiel, où la
rubrique Allemagne figure tout au long en tête des Pays étrangers, ainsi qu'on peut s’en assurer
de la page iq3 à la page 147.
On a su gré, et l’on a eu raison, à M. Liebermann et à ses amis d'avoir tenu à exposer à
Paris, où plusieurs d’entre eux avaient trouvé maintes fois le meilleur accueil. Aussi voudrais-je
n’avoir qu’à prodiguer l’éloge, mais je n’ai jamais usé et n'userai jamais de louanges banales
chères aux seuls fruits secs ; les artistes de talent préféreront toujours un examen sincère de