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L’ART.
certes pas au voyage. Mais une fois ce « formidable
manuscrit de pierre qui a pour titre : Rouen 1, » étudié
con amore, vous aurez soif de grand air et vous voudrez
commencer à en respirer à pleins poumons en prenant
place sur le bateau à vapeur qui vous fera descendre en
huit heures la Basse-Seine et vous promènera entre les
rives verdoyantes du fleuve en passant par Duclair, Guer-
baville-la-Meilleraye, Caudebecquet, Caudebec, et arriver
enfin au Havre. Une fois là, vous êtes incapable de négli-
ger l’excursion à Sainte-Adresse et aux phares de la Hève.
Au retour, ce sera le bateau de Honfleur qui vous appel-
lera. et en route pour les Côtes normandes!
De Honfleur qui « est
un séjour ravissant » ,
mais qui « n’a, malheu-
reusement pour sa pros-
périté, pas de bains de
mer possibles sur son
rivage où affleurent des
couches d’argile et de
schiste, où la vase fait
sans cesse les eaux
boueuses 2 », de Hon-
fleur, vous vous rendrez
à « la plus belle prome-
nade que l’on puisse
trouver sur le bord de la
mer : la route d’Hon-
fleur à Trouville 2 ».
Vous voici à Cricque-
bœuf et bientôt à Vi 11er-
ville, à Hennequeville, à
Trouville, « la plus re-
nommée des plages de
la Basse-Normandie, la
reine des côtes du Cal-
vados 3 ». Et M. Cons-
tant de Tours ajoute :
« La Seine y apporte ses
influences aimables, sa
bonne brise; la mer un
peu mêlée d’eau douce,
l’air moins salé et moins
âcre que sur les rivages
plus découverts, les agré-
ments de la campagne
environnante lui ont valu
sa rapide prospérité : du
Trouville primitif, on
voit à peine quelques
rues avoisinant le port, à
partir de la rue Notre-
Dame, derrière les quais
Tostain et Joinville, où
subsistent encore des ca-
banes de pêcheurs3 ». En face, c’est Deauville qui voudrait
se désensabler; après Deauville, Villers, Houlgate, Beu-
zeval, Dives, Cabourg, d’où vous atteindrez l’embouchure
de l’Orne qui vous invitera, en passant par Ouistreham, a
pousser jusqu’à Caen, qui abonde en constructions pitto-
resques, en richesses architecturales et qui possède un des
beaux Musées de France. Vous emporterez les meilleurs
souvenirs du chef-lieu du département du Calvados et,
reprenant la route de la mer, vous atteindrez Lion, Luc
que l’échouage d’une baleine mit en émoi le 5 jan-
1. Page 26.
2. Page 74.
3. Page 77.
vier 1885, Langrune, Saint-Aubin, Bernières, Courseulles
d’où vous ne manquerez de faire l’école buissonnière en
faveur de Bayeux, pour revenir à « Asnelles, dont les bains
sont situés à sept cents mètres du village, sur la plage
sablonneuse du Hameau' ». De là, à Arromanches,
Port-en-Bessin, Grandcamp, que vous abandonnerez pour
Isigny où vous attend un petit chemin de fer qui vous
transportera du Calvados dans le département de la
Manche, par la grande ligne de Caen à Cherbourg; vous
atteindrez celle-ci à Neuilly où vous prendrez votre billet
pour Valognes, et de Valognes vous rayonnerez sur
Quinéville, Saint-Waast-la-Hougue et Barfleur.
De Barfleur, un ser-
vice de voitures conduit
au terme du voyage, à
Cherbourg, « notre port
militaire de la Manche,
place de guerre de pre-
mière classe », où « la
vie et la marine militaires
absorbent tout ; le com-
merce ne vient qu’à l’ar-
rière-plan; mais les ba-
teaux de pêche animent
ses bassins 2 ».
La ligne de Cher-
bourg à Paris vous ramè-
nera au logis, enchanté
de vos vingt jours d’ex-
cursion dont, grâce à
M. Constant de Tours,
vous n’aurez connu que
l’agrément sans cesse
varié et jamais la fatigue.
Félix Bé.
DLIII
The Book of Old Edin-
burgh and Hand-Book
to the Old Edinburgli
Street designed by
Sidney Mitchell, Ar-
chitect for the Inter-
national Exhibition of
Industry, Science and
Art Edinburgh, 1886,
mit h Historié al Ac-
counts of the Building
therein reproduced and
Anecdotes of Edin-
burgh Life in the Olden
Time by John Charles
Dunlop and Alison
Hay Dunlop, illustra-
ted by William Hole, A. R. S. A. Printed by T. and
A. Constable, Printers to Her Majesty at the Inter-
national Exhibition Edinburgh, 1886. In-8° de
xiv- 160 pages.
Voici l'automne, la saison par excellence, si vous ne
tardez pas, pour visiter l’Écosse et surtout pour étudier sa
merveilleuse capitale, et l’étudier,, c’est vous passionner
infailliblement pour elle. Que de villes n’ai-je pas visitées !
et pas une parmi les plus renommées qui m’ait laissé, par
elle-même, d’impression artistique et littéraire plus pro-
j. Page 11 S.
2. Page i3e.
Cathédrale de RoUeN. — TomSëaü DES CaRdHIauS d’Amboise.
(Gravure extraite de : Vingt. Jours du Havre à Cherbourg
Rouen — Basse-Seine — Côtes normandes, par Constant de Tours.)
L’ART.
certes pas au voyage. Mais une fois ce « formidable
manuscrit de pierre qui a pour titre : Rouen 1, » étudié
con amore, vous aurez soif de grand air et vous voudrez
commencer à en respirer à pleins poumons en prenant
place sur le bateau à vapeur qui vous fera descendre en
huit heures la Basse-Seine et vous promènera entre les
rives verdoyantes du fleuve en passant par Duclair, Guer-
baville-la-Meilleraye, Caudebecquet, Caudebec, et arriver
enfin au Havre. Une fois là, vous êtes incapable de négli-
ger l’excursion à Sainte-Adresse et aux phares de la Hève.
Au retour, ce sera le bateau de Honfleur qui vous appel-
lera. et en route pour les Côtes normandes!
De Honfleur qui « est
un séjour ravissant » ,
mais qui « n’a, malheu-
reusement pour sa pros-
périté, pas de bains de
mer possibles sur son
rivage où affleurent des
couches d’argile et de
schiste, où la vase fait
sans cesse les eaux
boueuses 2 », de Hon-
fleur, vous vous rendrez
à « la plus belle prome-
nade que l’on puisse
trouver sur le bord de la
mer : la route d’Hon-
fleur à Trouville 2 ».
Vous voici à Cricque-
bœuf et bientôt à Vi 11er-
ville, à Hennequeville, à
Trouville, « la plus re-
nommée des plages de
la Basse-Normandie, la
reine des côtes du Cal-
vados 3 ». Et M. Cons-
tant de Tours ajoute :
« La Seine y apporte ses
influences aimables, sa
bonne brise; la mer un
peu mêlée d’eau douce,
l’air moins salé et moins
âcre que sur les rivages
plus découverts, les agré-
ments de la campagne
environnante lui ont valu
sa rapide prospérité : du
Trouville primitif, on
voit à peine quelques
rues avoisinant le port, à
partir de la rue Notre-
Dame, derrière les quais
Tostain et Joinville, où
subsistent encore des ca-
banes de pêcheurs3 ». En face, c’est Deauville qui voudrait
se désensabler; après Deauville, Villers, Houlgate, Beu-
zeval, Dives, Cabourg, d’où vous atteindrez l’embouchure
de l’Orne qui vous invitera, en passant par Ouistreham, a
pousser jusqu’à Caen, qui abonde en constructions pitto-
resques, en richesses architecturales et qui possède un des
beaux Musées de France. Vous emporterez les meilleurs
souvenirs du chef-lieu du département du Calvados et,
reprenant la route de la mer, vous atteindrez Lion, Luc
que l’échouage d’une baleine mit en émoi le 5 jan-
1. Page 26.
2. Page 74.
3. Page 77.
vier 1885, Langrune, Saint-Aubin, Bernières, Courseulles
d’où vous ne manquerez de faire l’école buissonnière en
faveur de Bayeux, pour revenir à « Asnelles, dont les bains
sont situés à sept cents mètres du village, sur la plage
sablonneuse du Hameau' ». De là, à Arromanches,
Port-en-Bessin, Grandcamp, que vous abandonnerez pour
Isigny où vous attend un petit chemin de fer qui vous
transportera du Calvados dans le département de la
Manche, par la grande ligne de Caen à Cherbourg; vous
atteindrez celle-ci à Neuilly où vous prendrez votre billet
pour Valognes, et de Valognes vous rayonnerez sur
Quinéville, Saint-Waast-la-Hougue et Barfleur.
De Barfleur, un ser-
vice de voitures conduit
au terme du voyage, à
Cherbourg, « notre port
militaire de la Manche,
place de guerre de pre-
mière classe », où « la
vie et la marine militaires
absorbent tout ; le com-
merce ne vient qu’à l’ar-
rière-plan; mais les ba-
teaux de pêche animent
ses bassins 2 ».
La ligne de Cher-
bourg à Paris vous ramè-
nera au logis, enchanté
de vos vingt jours d’ex-
cursion dont, grâce à
M. Constant de Tours,
vous n’aurez connu que
l’agrément sans cesse
varié et jamais la fatigue.
Félix Bé.
DLIII
The Book of Old Edin-
burgh and Hand-Book
to the Old Edinburgli
Street designed by
Sidney Mitchell, Ar-
chitect for the Inter-
national Exhibition of
Industry, Science and
Art Edinburgh, 1886,
mit h Historié al Ac-
counts of the Building
therein reproduced and
Anecdotes of Edin-
burgh Life in the Olden
Time by John Charles
Dunlop and Alison
Hay Dunlop, illustra-
ted by William Hole, A. R. S. A. Printed by T. and
A. Constable, Printers to Her Majesty at the Inter-
national Exhibition Edinburgh, 1886. In-8° de
xiv- 160 pages.
Voici l'automne, la saison par excellence, si vous ne
tardez pas, pour visiter l’Écosse et surtout pour étudier sa
merveilleuse capitale, et l’étudier,, c’est vous passionner
infailliblement pour elle. Que de villes n’ai-je pas visitées !
et pas une parmi les plus renommées qui m’ait laissé, par
elle-même, d’impression artistique et littéraire plus pro-
j. Page 11 S.
2. Page i3e.
Cathédrale de RoUeN. — TomSëaü DES CaRdHIauS d’Amboise.
(Gravure extraite de : Vingt. Jours du Havre à Cherbourg
Rouen — Basse-Seine — Côtes normandes, par Constant de Tours.)