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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Chennevières, Henry de: Exposition universelle de 1889: cent ans de gravure (1789 - 1889), III
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0179

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NOTRE] BIBLIOTHEQUE.

155

pour le Faust et Y H ami et de ses débuts. Son Faust est
toute violence dans la pratique, tout excès dans le dessin.
L'Hamlet, au contraire, fait preuve d’une modération de
facture et d’une réserve de l’indication de l’effet, puis du
ton, vraiment surprenantes; il montre combien Delacroix
comprit vite la différence essentielle de la lithographie et
du burin; l’un, tout indiqué pour les précisions et les
menues explications extrêmes, l’autre surtout propre aux
sous-entendus délicats et aux rêves les plus diaphanes.
L’admirable scène du Spectre est peut-être le triomphe de

la lithographie, comme résultante d’absolue corrélation du
procédé avec le sujet. Plus tard, le Lion de VAtlas et le
Tigre royal furent d’incomparables exemples de certitude
et de souplesse. Nulle part, le maître n’a plus exactement
approprié les formes de l’exécution à la nature des figura-
tions ; le dessin facile sans négligence, l'expression savante
du moindre détail mettent ces deux magnifiques pendants
hors de toute atteinte restrictive.

Henry de Chennevières.

(La suite prochainement.)

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

DLIII

Dictionnaire de VAmeublement et de la Décoration depuis
le XIIIe siècle jusqu’à nos
jours, par Henry Havard. Ou-
vrage couronné par l’Académie
des Beaux-Arts, et honoré des
souscriptions du ministère de
l’Instruction publique, de l’Ad-
ministration des Beaux-Arts,
du ministère du Commerce et
de la Ville de Paris. IV. — P-Z.

In-40 de 1638 colonnes, illus-
tré de io36 gravures dont
65 hors texte. Paris, maison
Quantin, compagnie générale
d’impression et d’édition, 7, rue
Saint-Benoît1.

Si jamais auteur eut tous les
droits imaginables de s’écrier,
sans vanité aucune : Exegi mo-
numentum, c’est incontestable-
ment l’un des rares inspecteurs
des Beaux-Arts dont l'absolue
compétence ne fasse pas question,

M. Henry Havard, l’éminent
membre du Conseil supérieur
des Beaux-Arts, à qui l’Institut
décerna, l'an dernier, l’intégralité
du prix Bordin immédiatement
après la publication du troisième
volume de l’oeuvre capitale com-
plétée aujourd’hui par ce tome IV
qui dépasse encore ses aînés et
par l’intérêt du texte et par la
profusion rigoureusement choisie
du commentaire illustré.

Cet ouvrage sans précédent en
son genre, M. Havard a mis

quinze ans de recherches incessantes à le créer, à le revoir,

Chaise a porteurs,

décorée en vernis. (Fin du xvne siècle.) (Gravure extraite de
Dictionnaire de l’Ameublement et de la Décoration.)

à en retoucher lui-même jusqu’aux illustrations lors-
qu’elles lui paraissaient ne pas avoir tout le caractère
voulu. L’immense labeur de l’érudit, du lettré, de l’ar-
tiste, il a été seul, absolument
seul à l’accomplir. En dehors des
dessinateurs, il n’a accepté au-
cune collaboration.

Tant d’intelligents efforts ont
trouvé leur récompense, dès l’ap-
parition du premier volume, dans
l’accueil exceptionnellement flat-
teur que l’empressement public a
fait à une entreprise aussi accom-
plie, et ce succès immédiat ne s’est
pas arrêté un seul instant; le der-
nier volume, celui dont nous
avons à nous occuper, était encore
sous presse que les trois premiers
étaient à la veille d’être épuisés
et que l’on s’occupait déjà d'une
édition nouvelle.

II

Le tome IV et dernier du Dic-
tionnaire de VAmeublement et de
la Décoration comprend, de
même que les précédents, tous
les termes usités de nos jours et
tous ceux qui ont cessé d’être
employés. C’est dire une fois de
plus qu’il s’adresse et aux gens
du monde, et aux érudits, et aux
artistes, et aux collectionneurs,
et aux industriels et aux artisans.
La nouveauté des renseignements
puisés aux sources les moins con-
nues, y abonde, et tout ce savoir
revêt constamment la forme la
plus intéressante ; c’est en un mot
une lecture aussi attrayante
qu’instructive.

1. Voir l'Art, i3° année, tome II, pages 198 et 219; 14" année,
tome II, page 14, et 160 année, tome Ior, page 65.

Les lecteurs de F Art seront plus particulièrement
 
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