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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Chennevières, Henry de: Exposition universelle de 1889: cent ans de gravure (1789 - 1889), [IV]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0201

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889. — CENT ANS DE GRAVURE (1789-1889). i75

premier tome, déjà en possession d’éléments uniques,
comme un livre d’or de la lithographie. Auprès des
crayons interprètes, on a placé des pierres originales. Un
Delacroix, Lion dévorant un cheval; trois Célestin Nan-
teuil, Y Ivresse de Silène, Herminie en guerrière, Jeune
Mère ; trois Gavarni, l’Espagnole, Femme tenant une tête
de mort, et Dans la coulisse ; un Dauzats, de 1846, Ruines
de château fort ; cinq H. Baron forment d’espace en espace
des éveils bien inattendus.

La matière du second volume comprend de même

grand nombre de paysages. La sève y était trop pour ne
pas justiher une insistance complaisante et... avisée. Anas-
tasi fut le traducteur surtout employé, d’après les œuvres
des mêmes maîtres Corot, Dupré, Rousseau, voire Charles
Leroux, Blanchard et... L. Coignard. Trois pièces origi-
nales de Français, rapportées de Rome, avivent également
les bons endroits. A la partie du genre et de l’histoire, on
remarque la Barque du Dante et la Noce juive, de Dela-
croix, interprétées l’une par Nanteuil, l’autre par Mouille-
ron ; le Diogène, la Mort et le Bûcheron, le Suicide du

M. d’Argout.
Lithographie d’Honoré Daumier.

rapin, de Decamps, rendus par Nanteuil et Eugène Le
Roux ; le Michel-Ange, de Robert-Fleury, par Mouille-
ron ; une Diane originale, de Nanteuil; l'Aveugle et sa
fille, de Gavarni.

La publication était conduite à souhait avec beaucoup
de variété. Un peintre orientaliste, Charles de Tourne-
mine, en prit la direction au troisième volume, après Nan-
teuil son premier instigateur, et la mena davantage encore
aux champs. Près de trente paysages s'y succèdent, à ce
tome suivant, comme une franche glorification de l’e^ole
régnante. Un lithographe nouveau venu, J. Laurens, avait
été presque exclusivement mis à la tâche et s’y révélait

praticien magistral. Contradiction d’apparence assez sin-
gulière, M. de Tournemine, l’introducteur évident de
Laurens chez les Vibert-Goupil, a fait reproduire ici trois
de ses propres compositions par Français et Eugène Le
Roux, comme s’il préférait voir s’essayer sur autrui les
premières armes de ce jeune crayon. Ni Bonington, ni
Bertin, ni Roqueplan, ni A. de Beaumont, ni Dupré, Ma-
rilhat et les autres, n’eurent à souffrir, fort au contraire,
des solides débuts de Laurens. Paysagiste lui-même et
lithographe original, comme il tint à le prouver tout de
suite dans ce volume par une belle perspective de plaine,
Laurens devait comprendre la peinture et la transposer
 
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