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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Méreu, Honoré: Le dôme d'Orvieto, [XII]=Fin
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0214

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L’ART.

musculature que de jouir des félicités célestes, pour lesquelles ils ne sont pas nés; ces bienheu-
reux sont des déclassés.

J’ajouterai que le coloris n'est pas approprié ici aux sentiments que le peintre voudrait
inspirer. C’est précisément ce qui a manqué à Signorelli : il n’était pas coloriste, et son excuse
c’est qu’à son époque aucun peintre de l’Ombrie ne l’était dans le sens très compliqué qu’a
acquis le mot après Raphaël, Michel-Ange et le Titien. Il préfère les tons d’ocre, et cette
préférence pouvait ne pas nuire aux scènes de l’enfer, mais, dans le royaume des élus, ces

La Visitation.

Sculpture exécute'e d’après le dessin de Simone Cioli, dit le Mosca, par cet artiste, son fils, surnommé le Moschino,
et Rafïaele da Montelupo. (Dôme d’Orvieto.) — Dessin de S. Hugard.

teintes safranées choquent le regard et donnent aux chairs une dureté et une vulgarité fâcheuses.
Signorelli dessine de beaux corps et les habille mal quand il les loge aux contrées élyséennes.
Son anatomie est aussi quelque peu rudimentaire; il se contente le plus souvent d’esquisser
le trait anatomique, de marquer à peine, très légèrement, les contours voilés de la carcasse
osseuse. Il appartiendra à Michel-Ange de pousser à fond ce côté de l’art, de loger la science
du prosecteur dans le cerveau de l’artiste, et de cacher toujours très savamment le squelette
sous le corps, mais de manière à le laisser toujours entrevoir ou deviner.

Dans le soubassement du mur, dans l’espace compris entre les grandes peintures et les bancs
 
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