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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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Méreu, Honoré: Le dôme d'Orvieto, [XII]=Fin
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https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0218

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L'ART.

190

l'année 1343, la date de la mort d'André de Pise, et, en second lieu, que cet artiste doit avoir
fait d’autres travaux importants pour Orvieto. On ne lui fait honneur que de la Madone, dont
on avait cru par erreur que le baldaquin avait été fondu par Maitani. Or, cette Madone avait
été sculptée à Pise, de sorte que, pour assister à son installation, son auteur n’avait nul besoin
d’établir sa résidence fixe à Orvieto. Il est donc à présumer qu’il y avait été appelé pour exécuter
des commandes plus importantes, et que bien des oeuvres de sculpture qui ornent le Dôme, et
dont l’auteur n’est pas connu, doivent appartenir à André de Pise.

Pietro di Puccio, chargé de travailler aux mosaïques de la façade, se contentait d’un salaire
de 4 florins par mois. Simon d'Ortona, sculpteur, obtient 18 florins par an et 5 mesures de
moût, plus 5o livres de pain par mois. Les étrangers recevaient, comme toujours, un meilleur
traitement. Pierre, fils de Jean de Fribourg, ciseleur, était payé à raison de 100 florins

par an, outre le logement. Ugolino di Ilario, d’Orvieto, touchait ô florins par mois quand il
travaillait aux mosaïques avec Fra Giovanni Leonardelli et quand il décorait à fresque la chapelle
du grand autel. Giovanni de Stefano, de Sienne, gagnait presque le double, c’est-à-dire 10 flo-
rins par mois, le logement, les immunités fiscales, les frais de voyage et le droit d’accepter
d’autres travaux, à la seule réserve qu’ils ne fussent d’aucun empêchement à 1 exécution de
ses obligations envers l’administration de l’œuvre. Ce Pietro di Puccio, que je viens de citer,
est le même qui a peint, en 1390, au Campo Santo de Pise, l’histoire de la Genèse, où l’on voit
Dieu le Père embrassant les éléments, et que Vasari attribue à tort à Buffalmacco. La modicité
des salaires était encore d’autant plus humiliante, à cette époque, que les artistes étaient payés
en raison du nombre de journées de travail qu’ils fournissaient, comme de simples manœuvres.
C’est ainsi qu’on trouve la note d’un paiement de 7 livres et 7 sous fait à Ugolino pour sept
journées de travail, à raison, par conséquent, de 21 sous par jour.
 
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