Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

DOI Artikel:
Méreu, Honoré: Le dôme d'Orvieto, [XII]=Fin
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0220

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
192

L’ART.

bronze doré destiné au baptistère. Il n’en est resté qu’une trace : c’est un document en date
du 29 avril 1423, mentionnant une fourniture de cire faite à Donatello pour la fusion de sa statue.

Pietro di Minella, de Sienne, le célèbre sculpteur en bois que les historiographes de son
pays désignent comme élève de Jacopo délia Quercia, fut mieux rémunéré qu’Orcagna.
En 1433, il avait déjà travaillé pour la chaire épiscopale. En 1441, on décida de faire une
nouvelle chaire épiscopale qui devait être ornée des figures sculptées de saint Jean-Baptiste et
de saint Constant. Pietro di Minella fut de nouveau appelé et cette œuvre lui fut adjugée à
raison de 5o ducats par figure, le ducat étant à 7 livres et 7 sous. Plus tard, en 1444, il fut
encore une fois question de faire venir le sculpteur siennois, qui avait demandé une somme de
120 ducats par an, outre le logement, et qui avait ensuite réduit ses prétentions à 110 ducats.
L’accord était passé, mais des circonstances imprévues empêchèrent Pietro di Minella d’y donner
suite.

Vers la même époque, il fut question de commander les fresques de la nouvelle chapelle
construite à l’extrémité du transept de droite et un certain Monaldeschi fut chargé de faire des
ouvertures à Fra Giovanni Angelico da Fiesole qui travaillait à Rome. Le moine exigeait par an
200 ducats d’or pour lui et 9 ducats d’or pour deux de ses aides ; de plus, il ne travaillerait

que trois mois par an à la chapelle. On finit par accorder à Fra Giovanni le tiers des 200 ducats

pour quatre mois, plus les couleurs, le pain, le vin et 20 livres de monnaie par mois à lui

et à tous ses sous-ordres pour frais d’entretien. On a vu que h Angelico ne put pas continuer à

remplir les obligations qu'il avait envers l’œuvre du Dôme d'Orvieto à cause des tâches plus
importantes qui l’appelaient à Rome. Lorsqu'il eut résilié son engagement, Benozzo, son élève,
essaya de lui succéder et de se faire adjuger les fresques de la chapelle ; il offrit de présenter un
spécimen de sa capacité picturale, et la commune se réserva d’examiner la chose et de décider.
Tout bien considéré, on préféra s’adresser au Pérugin, quarante ans après que les travaux com-
mencés par Fra Giovanni da Fiesole avaient été abandonnés. En 1489, le maître de Raphaël
demanda i,5oo ducats pour reprendre la décoration de la chapelle. Le conseil ne lui com-
manda d'abord, sous la date du 3o décembre 1490, que les peintures de la voûte, au prix de
200 ducats par an et le logement, la fourniture de la chaux, des couleurs et des échafaudages
restant à la charge de l’œuvre. Mais au mois d’avril de l’année suivante, le Pérugin fit savoir
qu’il ne pouvait pas venir, quoiqu’il eût reçu un acompte de 10 ducats sur les 200 qui lui
avaient été octroyés. Ce détail administratif nous montre le peintre de Pérouse dans une situa-
tion financière peu prospère ; car comment admettre qu’il eût sollicité une avance sur des travaux
qu’il n’avait même pas commencés sans un pressant besoin? Les 10 ducats furent restitués
en 1493. Cinq années plus tard, le Pérugin, ayant presque achevé les commandes qu’il exécutait
à Rome pour le compte du pape, manifesta de nouveau l’intention de venir à Orvieto continuer
l’œuvre laissée incomplète par Fra Giovanni da Fiesole et son offre fut bien accueillie ; mais,
cette fois-ci encore, il manqua à sa promesse et au mois d’avril de l’année suivante, c’est-à-
dire en 1499, le conseil décida d’ouvrir des négociations avec Luca Signorelli, qui se contenta
d’abord d’un salaire de 180 ducats par an, outre le logement : un an après, on ajouta, à
cette rémunération, 6 mesures de blé et 4 mesures de vin. Signorelli acheva d’abord les pein-
tures de la voûte, dont deux seulement avaient été terminées par Fra Angelico. Enfin, au
mois d’avril de l’année i5oo, un nouveau contrat fat passé en vertu duquel Signorelli s’engageait
à décorer le reste de la chapelle à forfait, moyennant une rétribution totale de 5^5 ducats,
plus le logement avec deux lits, 2 mesures de blé par mois et 12 mesures de moût par an
pendant toute la durée des travaux. Il devait fournir les couleurs, hormis l’or et l’outremer
qui étaient à la charge de l’administrateur, ainsi que la chaux et les échafaudages. L’adminis-
tration se réservait aussi le droit de lui imposer le choix des figures qu’il devait peindre.

Dans les dernières années du xve siècle, le Pinturicchio avait été chargé de peindre les
figures des quatre Evangélistes qui sont à droite de l’abside : on ne sait pas au juste à
quelles conditions, mais on lui donnait, à titre d’acompte, des sommes de 40 ducats à la
fois, ce qui prouverait qu’on payait assez cher l'honneur de faire travailler pour le Dôme d'Or-
 
Annotationen