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Leroi, Paul: Salon de 1890: introduction, II-III, [6]; le centenaire de l'art
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SALON DE 1890.
227
MIle Aletta Boelen et Mlle Anna Abrahams qui s’efforcent de conquérir les lauriers de Rachel
Ruysch. La femme du célèbre mariniste, Mme Sientje Mesdag van Houten, traite également la
nature morte, mais les sites de la Gueldre ont surtout le privilège de la passionner.
Adolphe Artz, que l'art hollandais vient d’avoir le malheur de perdre, peut, à bon droit, être
regardé comme un Israels idyllique; avec quelle délicatesse naïve n’a-t-il pas étoffé les dunes de
Scheveningue de rustiques groupes aimant ou de scènes de ces bambins réservés à la dure
existence maritime, à la lutte pour la vie sur les flots tumultueux de la mer du Nord? — C’était
une âme tendrement rêveuse à qui la France qu’il habita doit garder un cordial souvenir, comme
Gourmandise.
Dessin d’Evariste Carpentier, d’après son tableau de l’Exposition Universelle de 1889.
la Belgique ne saurait trop en conserver à l’excellent Willem Roelofs, heureusement en vie, en
solide vie, à Roelofs qui vécut très longtemps à Bruxelles entouré de l’estime générale et d’ami-
tiés fidèles. Les années ont succédé aux années, semant la neige sur cette robuste tête, et Roelofs
— il n’est pas de ceux qui oublient la patrie — retourna à La Haye. C’est là qu’il s’est dévoué,
avec quelques amis, à organiser le brillant contingent artistique de l’Ecole hollandaise au grand
concours universel de 1889; il y était lui-même trois fois représenté et brillamment représenté.
Un artiste qui se développa à Bruxelles, sous l’influence de Roelofs, avant de rentrer éga-
lement dans son pays, M. P. J. C. Gabriel faisait, lui aussi, fort bonne figure avec son contin-
gent également de trois paysages, de trois vues pleines de calme et de sincérité.
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MIle Aletta Boelen et Mlle Anna Abrahams qui s’efforcent de conquérir les lauriers de Rachel
Ruysch. La femme du célèbre mariniste, Mme Sientje Mesdag van Houten, traite également la
nature morte, mais les sites de la Gueldre ont surtout le privilège de la passionner.
Adolphe Artz, que l'art hollandais vient d’avoir le malheur de perdre, peut, à bon droit, être
regardé comme un Israels idyllique; avec quelle délicatesse naïve n’a-t-il pas étoffé les dunes de
Scheveningue de rustiques groupes aimant ou de scènes de ces bambins réservés à la dure
existence maritime, à la lutte pour la vie sur les flots tumultueux de la mer du Nord? — C’était
une âme tendrement rêveuse à qui la France qu’il habita doit garder un cordial souvenir, comme
Gourmandise.
Dessin d’Evariste Carpentier, d’après son tableau de l’Exposition Universelle de 1889.
la Belgique ne saurait trop en conserver à l’excellent Willem Roelofs, heureusement en vie, en
solide vie, à Roelofs qui vécut très longtemps à Bruxelles entouré de l’estime générale et d’ami-
tiés fidèles. Les années ont succédé aux années, semant la neige sur cette robuste tête, et Roelofs
— il n’est pas de ceux qui oublient la patrie — retourna à La Haye. C’est là qu’il s’est dévoué,
avec quelques amis, à organiser le brillant contingent artistique de l’Ecole hollandaise au grand
concours universel de 1889; il y était lui-même trois fois représenté et brillamment représenté.
Un artiste qui se développa à Bruxelles, sous l’influence de Roelofs, avant de rentrer éga-
lement dans son pays, M. P. J. C. Gabriel faisait, lui aussi, fort bonne figure avec son contin-
gent également de trois paysages, de trois vues pleines de calme et de sincérité.