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Leroi, Paul: Salon de 1890: introduction, II-III, [6]; le centenaire de l'art
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L’ART.
234
La Norvège a spécialement attiré l’attention par les toiles de MM. Erik Werenskiold,
Fritz Thaulow, Christian Skredsvig, Gerhard Munthe, Frithjof Smith-Hald, Adelsteen Normann,
W. Peters, Christian Krohg, Nils Gude, Johannes Grimelund, et par les magistrales aquarelles
de M. Hans Heyerdahl, un des lauréats du Grand Prix de Florence fondé par l’Art.
Si Dusseldorf, Munich et Paris ont successivement exercé une influence prépondérante sur le
faire des peintres suédois, aussi bien que sur l’exécution des Norvégiens et des Danois, cette
action s’est heureusement arrêtée, dans les pays Scandinaves, à la pratique du peintre, sans
altérer l’accent de terroir qui donne à leurs oeuvres une saveur toute spéciale. MM. Anders
Zorn, Richard Bergh, Auguste Hagborg, Cari Larsson, Allan Osterlind, Hugo Salmson, Alfred
Wahlberg habitent Paris, mais Paris 11’a point dénaturé leurs inspirations essentiellement sué-
doises et il faut grandement les en féliciter.
Dans les polders de Vreeland.
Dessin de P. J. C. Gabriel, d’après son tableau de l’Exposition Universelle de 1889.
Un peintre doublé d’un érudit et d’un archéologue, M. Geskel Saloman est né en Danemark,
mais est devenu Suédois par son long séjour à Stockholm. Il s’est aussi beaucoup occupé de la
statuaire antique. On lui doit de savantes études sur la Vénus de Milo.
On a revu à l’Exposition Universelle la Fin d’un Héros — souvenir de idyo-iSyi, qui valut
prématurément, au Salon de 1888, une première médaille à M. Nils Forsberg, né à Riseberga.
Cet élève distingué de M. Donnât fait exception parmi ses compatriotes; toute influence natale
est absente de son œuvre; c’est bel et bien un peintre français et par la pensée et par le faire.
III
La conclusion à tirer de tout ce qui précède, c’est que si la France n’a rien à redouter de
la concurrence artistique des nations méridionales, elle est largement dépassée, sous le rapport de
l’originalité réelle, par la Grande-Bretagne. En ce qui concerne l’habileté de la main, l’exécution
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La Norvège a spécialement attiré l’attention par les toiles de MM. Erik Werenskiold,
Fritz Thaulow, Christian Skredsvig, Gerhard Munthe, Frithjof Smith-Hald, Adelsteen Normann,
W. Peters, Christian Krohg, Nils Gude, Johannes Grimelund, et par les magistrales aquarelles
de M. Hans Heyerdahl, un des lauréats du Grand Prix de Florence fondé par l’Art.
Si Dusseldorf, Munich et Paris ont successivement exercé une influence prépondérante sur le
faire des peintres suédois, aussi bien que sur l’exécution des Norvégiens et des Danois, cette
action s’est heureusement arrêtée, dans les pays Scandinaves, à la pratique du peintre, sans
altérer l’accent de terroir qui donne à leurs oeuvres une saveur toute spéciale. MM. Anders
Zorn, Richard Bergh, Auguste Hagborg, Cari Larsson, Allan Osterlind, Hugo Salmson, Alfred
Wahlberg habitent Paris, mais Paris 11’a point dénaturé leurs inspirations essentiellement sué-
doises et il faut grandement les en féliciter.
Dans les polders de Vreeland.
Dessin de P. J. C. Gabriel, d’après son tableau de l’Exposition Universelle de 1889.
Un peintre doublé d’un érudit et d’un archéologue, M. Geskel Saloman est né en Danemark,
mais est devenu Suédois par son long séjour à Stockholm. Il s’est aussi beaucoup occupé de la
statuaire antique. On lui doit de savantes études sur la Vénus de Milo.
On a revu à l’Exposition Universelle la Fin d’un Héros — souvenir de idyo-iSyi, qui valut
prématurément, au Salon de 1888, une première médaille à M. Nils Forsberg, né à Riseberga.
Cet élève distingué de M. Donnât fait exception parmi ses compatriotes; toute influence natale
est absente de son œuvre; c’est bel et bien un peintre français et par la pensée et par le faire.
III
La conclusion à tirer de tout ce qui précède, c’est que si la France n’a rien à redouter de
la concurrence artistique des nations méridionales, elle est largement dépassée, sous le rapport de
l’originalité réelle, par la Grande-Bretagne. En ce qui concerne l’habileté de la main, l’exécution