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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 2)

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NOTRE BIBLIOTHÈQUE.

263

A M. Ruet, le graveur des quatorze eaux-fortes, il faut
rappeler le Traduttore, traditore. M. Ruet est un aqua-
fortiste monotone; sa pointe manque d’accent; elle est
anticoloriste.

DLXI

LES DERNIÈRES PUBLICATIONS
DE LA LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET CIE,
IMPRIMEURS DE L’iNSTITUT1

DLX

MM. HACHETTE ET C

Petits et grands n’ont que l’embarras du choix. Ce sont
deux nouveaux volumes du très instructif et du non moins
récréatif recueil hebdomadaire le Journal de la Jeunesse,
illustré à profusion, et les deux tomes de 1890 du Tour
du Monde, cet admirable Journal des Voyages, fondé par
le regretté Édouard Gharton; Petits Amis, dont’Mme Ma-
rie de Bosguérard enrichit la Bibliothèque enfantine, et
VEnfer, du Dante, si magistralement traduit par Pier-
Angelo Fiorentino, — c’est la sixième édition de cette
traduction impeccable, — et illustré des dessins enfantés
par l’ardente imagination

de Gustave Doré ; le Secret
de Sir William, écrit avec
la plus heureuse délica-
tesse detoucheparM. Marc
Anfossi pour la Biblio-
thèque de h Éducation ma-
ternelle, et le texte avec
traduction en regard du
poème ensoleillé de Fré-
déric Mistral : Mireille,
avec le portrait du poète,
avec vingt eaux-fortes de

M. Eugène Burnand

et

cinquante-cinq dessins du
même artiste reproduits
dans le texte, un monu-
ment littéraire, un monu-
ment artistique, un monu-
ment typographique ; la
folle Histoire du Capi-
taine Castagnettes, si plai-
samment narrée par Qua-
trelles et commentée par
le crayon de Gustave Doré,
et les Contes Mythologi-
ques., de M. Fl. de la Ville
de Mirmont, que l’étude
des merveilleuses légendes

de l’antiquité a passionné et qui a su tirer de son vaste
savoir le plus fécond parti dans l’intérêt de ceux qu’il
entreprend d’instruire tout en les distrayant; c’est Mon
Premier Alphabet : lecture et écriture, un alphabet
modèle et si heureusement dessiné qu’on l’apprend vrai-
ment en jouant; c’est Mademoiselle Marie Sans-Soin,
une leçon donnée avec tout plein de bonne humeur; c’est
l’expédition de Stanley Dans les Ténèbres de l’Afrique,
deux volumes très curieux, plus curieux peut-être que
d’une rigoureuse exactitude; le doute est plus que permis
après les sanglantes révélations qui se sont produites
récemment et qui ont soulevé un cri d’horreur d’un bout
à l’autre du monde civilisé; c’est, enfin, contraste profond,
une œuvre maîtresse dont je regrette fort de n’être pas
chargé de parler, — un autre s’acquittera de cette agréable
tâche. Force m’est de me borner à signaler l’apparition
du tome second de Y Histoire de l’Art pendant la Renais-
sance, par M. Eugène Müntz. Adolphe Piat.

Étude, d’après nature, par Gustave Guillaumet pour ses Tableaux Algériens

Cette grande maison, qui a édité un très bon livre d’un
Correspondant de l’Institut, M. Albert Babeau : Paris
en 178g, maintient dignement sa renommée par la per-
fection typographique du Voyage autour du Salon carré,
du Chic à cheval et des Aventures de Sidi-Froussard.

Je la trouve moins heureusement inspirée lorsqu’elle
publie, réunis en deux volumes, six fascicules — trois par
volume — qui, sous prétexte de nous présenter les Grands
Peintres de VAllemagne, de l’Espagne, de VAngleterre,
de la France, des Flandres, de la Hollande et de VItalie,
nous offrent une foule de gravures que commente très
médiocrement un texte hâtif de MM. T. de Wyzewa et
X. Perreau.

M. Babeau est un lettré
érudit dont l’Académie
française a couronné la
Ville sous l’ancien régime
—- l’ouvrage a eu deux édi-
tions — et qui deux fois
fut lauréat de l’Académie
des Sciences Morales et
Politiques pour ses très
intéressants écrits consa-
crés à la Vie rurale dans
Vancienne France et aux
Voyageurs en France de-
guis la Renaissance jusqu* à
la Révolution.

Le Paris d’il y a cent
ans revit en traits piquants
sous la plume de M. Al-
bert Babeau, qui termine
son tableau si animé par
quelques mots heureux et
exempts de chauvinisme
au sujet de la suprématie
artistique de la grande
ville qui nous est si chère
à tous.

M. Emile Molinier
vous a ici même2 parlé,
avec l’autorité de son sa-
voir aussi sûr qu’étendu, de l’important ouvrage de
M. Gustave Schlumberger, de l’Institut : Un Empereur
byzantin au Xs siècle, Nicéphore Phocas ; la maison
Firmin-Didot vient d’éditer non moins luxueusement
un autre membre de l’Institut, celui qui fut jugé le digne
successeur de M. Pelletier à l’Académie des Beaux-Arts.
Le Voyage autour du Salon carré au Musée du Louvre,
par M. Anatole Gruver, est merveilleusement imprimé et
quarante héliogravures, exécutées par M. Braun d’après
les chefs-d’œuvre du Louvre, ornent ce somptueux
in-quarto. Pour tout autre éditeur, ce serait un triomphe;
pour les Didot, ce n’est qu’un de ces éclatants succès qui
leur sont familiers. Quant au texte, dont le titre fait forcé-
ment songer au Voyage autour de ma chambre, cette perle
littéraire, il ne démontre pas précisément que M. Anatole
Gruyer soit Maistre. Mais ceci demande plus d’écriture;
j’y reviendrai à mon premier loisir.

Si la maison Didot s’honore d’être l’imprimeur de

1. Paris, Boulevard Saint-Germain, yg, et Londres, 18, King
William Street, Strand.

1. Rue Jacob, 56.

2. Voir l’Art, 160 année, tome II, page 194.
 
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