DOI Heft:
Notre bibliothèque
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0297
264
L’ART.
l’Institut, n’allez pas croire qu’elle s'attarde dans les sen-
tiers battus, elle sait n’être académique que dans le sens
de l’extrême gauche de l’Institut, laquelle respecte les
traditions fécondes, tout en étant bien de son temps. C’est
ce qu’entendent être également les célèbres éditeurs et
ils le prouvent en publiant le Chic à cheval et en inaugu-
rant une série de Romans patriotiques, par les Aventures
de Sidi-Froussard.
Le Chic à cheval a pour auteur et illustrateur M. Léon
Vallet, ancien cavalier-élève de l’École de Saumur, c’est-à-
dire un écrivain, un artiste qui possèdent à fond leur sujet.
Ils le traitent, depuis les temps fabuleux jusqu’à nos jours,
avec une compétence trop inattaquable pour ne pas laisser
à l’esprit libre carrière; il est la vive parure de leur savoir
commun. Aussi cette Histoire pittoresque de l’Équitation
est-elle une double fête pour les raffinés ; leur pensée est
charmée, leur regard est séduit. Plus de trois cents
dessins de M. Léon Vallet, dont cinquante en couleur,
Il sonne, a perte d’haleine, les joues gonflées, la gorge sèche, la poitrine secouée.
(Gravure extraite de : les Aventures de Sidi-Froussard.)
documentent le texte, de page en page. Ce fort beau livre
est un livre excellent qui possède le secret d’être pimpant,
fringant, élégant, sans cesser d’être, au fond, toujours
savant. Jamais livre n’a moins été « fait de chic. »
Quant à Sidi-Froussard et à ses Aventures,M. Georges
Le Faure les présente avec une verve toute militaire, une
bonne et vaillante humeur narquoise qui ne se dément
jamais et un ardent amour de la patrie exempt de chau-
vinisme. La plume alerte de M. Georges Le Faure et les
cent soixante-quinze dessins à la fois si justes et si spiri-
tuels de MM. F. Fau et L. Vallet, appuyés de huit cartes
et plans, conduisent le lecteur, qui ne s’en plaint pas,
tambour battant, de Haï-Dzuong à Hanoï, de Hanoï à
Sontay, de Sontay à Bac-Ninh et à Hong-Hoa, autant
d’étapes patriotiques, autant d’enseignements fortifiants.
Sous la forme du roman et sous l’ingénieux prétexte
d’étrennes, ce livre a l’insigne mérite d’inspirer aux Fran-
çais le plus légitime orgueil de leur nouvel empire
colonial, réparation glorieuse et éminemment civilisatrice
des fautes impardonnables de ceux qui jadis sacrifièrent
L’ART.
l’Institut, n’allez pas croire qu’elle s'attarde dans les sen-
tiers battus, elle sait n’être académique que dans le sens
de l’extrême gauche de l’Institut, laquelle respecte les
traditions fécondes, tout en étant bien de son temps. C’est
ce qu’entendent être également les célèbres éditeurs et
ils le prouvent en publiant le Chic à cheval et en inaugu-
rant une série de Romans patriotiques, par les Aventures
de Sidi-Froussard.
Le Chic à cheval a pour auteur et illustrateur M. Léon
Vallet, ancien cavalier-élève de l’École de Saumur, c’est-à-
dire un écrivain, un artiste qui possèdent à fond leur sujet.
Ils le traitent, depuis les temps fabuleux jusqu’à nos jours,
avec une compétence trop inattaquable pour ne pas laisser
à l’esprit libre carrière; il est la vive parure de leur savoir
commun. Aussi cette Histoire pittoresque de l’Équitation
est-elle une double fête pour les raffinés ; leur pensée est
charmée, leur regard est séduit. Plus de trois cents
dessins de M. Léon Vallet, dont cinquante en couleur,
Il sonne, a perte d’haleine, les joues gonflées, la gorge sèche, la poitrine secouée.
(Gravure extraite de : les Aventures de Sidi-Froussard.)
documentent le texte, de page en page. Ce fort beau livre
est un livre excellent qui possède le secret d’être pimpant,
fringant, élégant, sans cesser d’être, au fond, toujours
savant. Jamais livre n’a moins été « fait de chic. »
Quant à Sidi-Froussard et à ses Aventures,M. Georges
Le Faure les présente avec une verve toute militaire, une
bonne et vaillante humeur narquoise qui ne se dément
jamais et un ardent amour de la patrie exempt de chau-
vinisme. La plume alerte de M. Georges Le Faure et les
cent soixante-quinze dessins à la fois si justes et si spiri-
tuels de MM. F. Fau et L. Vallet, appuyés de huit cartes
et plans, conduisent le lecteur, qui ne s’en plaint pas,
tambour battant, de Haï-Dzuong à Hanoï, de Hanoï à
Sontay, de Sontay à Bac-Ninh et à Hong-Hoa, autant
d’étapes patriotiques, autant d’enseignements fortifiants.
Sous la forme du roman et sous l’ingénieux prétexte
d’étrennes, ce livre a l’insigne mérite d’inspirer aux Fran-
çais le plus légitime orgueil de leur nouvel empire
colonial, réparation glorieuse et éminemment civilisatrice
des fautes impardonnables de ceux qui jadis sacrifièrent