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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 23.1961

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Nr. 2
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Kozakówna, Krystyna: Obrazy Per Kraffta Starszego związane z Polską
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https://doi.org/10.11588/diglit.45619#0131

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OBRAZY PER KRAFFTA STARSZEGO ZWIĄZANE Z POLSKĄ

LES TABLEADX „POLONAIS” DE PER KRAFFT LA1NE

Une place importante dans la vie et dans l’oeuvre
du peintre suedois Per Krafft 1’aine (1724—1793) doit
etre accordee a son court sejour en Pologne, ąui n’en
fut pas moins une periode de feconde activite artisti-
que et represente en meme temps un episode interes-
sant de 1’histoire de la peinture polonaise au Siecle
de Lumieres.
Ce peintre, influence pai’ Fart franęais du milieu
du XVIIIe siecle, eleve, a Paris, de son compatriote
Roślin, est venu en Pologne probablement grace aux
contacts de son maitre avec le dernier roi de Pologne,
Stanislas-Auguste Poniatowski (1764—1795), eminent
protecteur des arts, II fut nomme peintre de la cour
du monarque polonais le 20.IX.1767, pendant son
sejour a Bayreuth ou il etait, a cette epoque, pro-
fesseur a 1’Academie des Beaux-Ar*ts. L’artiste arriva
a la cour de Varsovie au debut d’octobre 1767 et
y resta jusqu’a novembre 1768 pour retourner ensuite
definitivement a Stockholm.
Pendant son court sejour en Pologne Krafft a peint
36 tableaux, Le catalogue de la galerie royale de 1795
mentionne 27 oeuvres de 1’artiste suedois, dont 21
executees a Varsovie, 3 apportees par lui de Bayreuth
et 3 envoyees plus tard de Stockholm. Krafft travailla
donc principalement pour la cour royale. Mais il
a peint egalement 11 tableaux pour Ignacy Krasicki,
eveque de Lidzbark, poete et ecrivain bien connu, et
quelques autres pour la familie aristocratique Potocki.
Actuellement les collections polonaises renferment 17
oeuvres de Krafft, dont 11 executees durant son sejour
a Varsovie.
Parmi les tableaux apportes par 1’artiste a Varso-
vie il faut signaler deux portraits de garęons, d’un
caractere „de genre”, effectues en 1766 a Bayreuth
(fig. 2, 3), et qui se trouvent au Musee National de
Varsovie. La majorite des oeuvres de Krafft, creees
durant son sejour en Pologne, ce sont des portraits de
dames appartenant a la familie royale ou d’autres
representantes de 1’aris'tocratie. Le Suedois a execute
pour la galerie du chateau royal de Varsovie quatre
portraits en ovale des dames de la familie Poniatow-
ski — Izabela Branicka (fig. 4), Teresa Poniatowska,
Izabella Czartoryska et Izabella Lubomirśka. Deux
premiers de ces tableaux se trouvent au Musee Na-
tional de Cracovie, le troisieme a Paris (avec sa
replique au Musee National de Varsovie, fig. 7), le
quatrieme — representant une copie du portrait fait
par Roślin —■ avait deux versions, dont l’une se
trouve au Musee National de Varsovie. Parmi les
autres portraits des dames polonaises on connait
ceux de la mere du roi, Konstancja (au Musee Na-
tional de Cracovie, fig. 8), de la soeur du roi, Ludwi-
ka Zamoyska (?) (fig. 9), de Teresa Potocka (fig. 10) —
(tous les deux au Musee National de Varsovie), de
Natalia Repnina, femme du ministre de Russie
a Varsovie (a 1’Ermitage, fig. 11) et de Bielińska
(disparu).
Des trois portraits du roi Stanislas-Auguste,
executes par Krafft a Varsovie, un seul s’est conserve:
grandę toile d’un caractere somptueux (au Musee Na-
tional de Varsovie, fig. 12). Le Suedois a peint egale-
ment des portraits des freres du roi, Michał et Andrzej
(tableaux disparus). Dans ses collections le roi posse-

dait aussi trois copies des tableaux d’Allori et de
Raphael, executees par Krafft a 1’occasion de son
voyage en Italie (1764—1765); 1’artiste a copie en
outre, a la demande du roi, un tableau de Jordaens
faisant partie de la galerie royale. Ces peintures, ainsi
que „Adam et Eve” et deux portraits de Juives, se
trouverent au palais de Kozienice et ne se sont pas
conserves. On ignore egalement le sort du portrait
du baron Frusch, ayant appartenu jadis a la galerie
royale.
Parmi les meilleures oeuvres de Krafft executees
en Pologne il y a lieu de signaler deux portraits
dTgnacy Krasicki, l’un fait sur commande du roi
(aujourd’hui au Musee National de Cracovie, fig. 13)-
et l’autre pour l’eveque (au Musee National de Var-
sovie, fig. 14). Krafft a peint pour le compte de Kra-
sicki 11 tableaux. aujourd’hui disparus, dont 8 toiles
en ovale representant des jeunes gens s’adonnant
a differentes occupations, portraits de genre frequents
dans l’oeuvre de 1’artiste. Un tableau a sujet sembla-
ble, representant une jeune filie portant une cage,
appartenait jadis a la galerie royale. Le Musee Na-
tional de Varsovie possede un portrait de Fryderyk
Bruhl, generał d’artillerie legere, fait par Krafft
a Varsovie.
Les relations nouees par 1’artiste durant son sejour
en Pologne ont continue apres son retour a Stockholm.
II envoyait des tableaux pour la galerie royale et
executait des portraits de Polonais visitant la Suede.
C’est ainsi qu’il a peint pour la cour de Pologne
3 portraits de Gustave III, roi de Suede, dont un
(fig. 16) a ete conserve au Musee National de Varso-
vie. U a envoye egalement un portrait de Gustave
Adolphe, successeur au tróne (disparu). A Stockholm
il a execute les portraits de Stanisław Małachowski,
marechal de la Diete (1785, Musee National de Cra-
covie), de Jan C. Albertranda, ecrivain et savant
(1790, Musee National de Varsovie), de son frere Anto-
ni (env. 1790, Musee National de Varsovie) et de Jerzy
Cyriak Potocki, ministre de Pologne a Stockholm
(env. 1790, disparu, fig. 20).
Les portraits de Krafft peints en Pologne ne dif-
ferent pas, par leur style, de ses oeuvres anterieures;
leur composition s’apparente nettement au milieu
parisien de la moitie du XVIIIe siecle et surtout
a Roślin. Krafft est cependant plus sec et plus super-
ficiel que ce dernier; il donnę des portraits fideles,
executes avec soin, mais pas toujours assez etudies
au point de vue psyćhologique. On peut y deceler,
en Pologne, une certaine influence du neoclassicisme.
L’artiste suedois fut un des peintres etrangers qui
passerent a la cour de Stanislas-Auguste Poniatow-
ski. Ił y en avait de plus eminents que lui, tels que
les Italiens Ballotto et Bacciarelli, le Franęais Pille-
ment. On est tente surtout de faire ici la comparaison
entre Krafft et Bacciarelli, qui fut avant tout un
portraitiste. Tout en orientant, a cette epoque, son
style vers le neoclassicisme, Krafft n’egale pas
1’Italien dans l’expression, la couleur et la subtilite
d’execution. Mais il a enrichi, quand meme, notre
connaissance des hommes de cette epoque par une
serie de portraits fideles, ce qui est d’un grand prix
pour 1’histoire de la culture et de 1’art polonais.
 
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