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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 20.1902

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Weisgerber, Henri: La Corporation des chirurgiens-barbiers de Ribeauvillé 1860 - 1791: documents pouvant servir à l'histoire de la chirugie en Alsace au dix-huitiéme siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24775#0039

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— 23

Wasselonne, Basse-Alsace, qui, d’après le certificat authentique qu’il a
produit, a étudié sous les ordres de feu M. son père, chirurgien breveté
et ancien bourgmestre de Wasselonne, et d’après le certificat d’étude
délivré le 29 septembre 1760 par la corporation des chirurgiens de cette
ville1, a dûment étudié, qu’en outre, d’après le certificat du professeur
Lobstein de Strasbourg, il a complété ses études anatomiques et suivi les
cours de médecine opératoire, qu’il a servi pendant 8 ans comme garçon
chirurgien, sous les ordres de M. le chirurgien-majeur Berger à l’hôpital
royal de Wissembourg et du chirurgien-majeur Steinbrenner à l’honorable
régiment Boccard, et enfin qu’il a servi en qualité d’aide-chirurgien à
l’hôpital royal de Carhaix en Bretagne, qu’il croit donc avoir fait ses preuves,
et prie de l’admettre à l’examen accoutumé et de le recevoir comme maître
dans l’honorable corporation. M. Busch ayant questionné M. le comparant
sur l’anatomie et ce qui concerne le traitement externe et interne, les autres
chirurgiens l’ayant aussi interrogé, et les réponses ayant été satisfaisantes,
il a été décidé qu’on recevrait le comparant à la condition de se soumettre
et de se conformer aux règlements de la corporation et de ne pas traiter
de patient gravement atteint sans demander l’avis des médecins. Laquelle
promesse ayant été faite, ont signé :

Les statuts des corporations favorisaient les fils de maître, en les dis-
pensant de certaines formalités et en réduisant les frais d’inscription et
de réception. De plus, l’indulgence des maîtres était acquise aux fils de
collègues; les procès-verbaux en font souvent foi en consignant que tel
candidat, fils de maître est reçu malgré la faiblesse qu’il a montré à
l’examen, avec recommandation expresse de continuer à étudier ses
auteurs et de ne pas entreprendre d’opération sérieuse sans le concours
d’un confrère plus ancien et plus expérimenté.

Ces abus et d’autres certainement qui ne sont pas consignés aux procès-
verbaux provoquèrent à plusieurs reprises l’intervention de l’administration,
comme nous l’avons déjà signalé plus haut.

Jusqu’en 1791 furent ainsi reçus 84 maîtres originaires d’un peu par-
tout, de France, d’Allemagne, mais surtout d’Alsace, établis soit à Ribeau-

1. Le sceau de cette corporation est reproduit et décrit par Grenser, Alfred, Zunft-,
Wappen- und Handwerker-Insignien. Francfort, 1889.

L. G. W. Steiniieil.
F. C. Gàch.

J. J. Busch.
Degermann.

Fischer, actuaire.
 
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