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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 20.1902

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Weisgerber, Henri: La Corporation des chirurgiens-barbiers de Ribeauvillé 1860 - 1791: documents pouvant servir à l'histoire de la chirugie en Alsace au dix-huitiéme siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24775#0017

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LA CORPORATION

DES

CHIRURGIENS-BARBIERS DE RIBEAUYILLÉ

1680—1791.

Documents pouvant servir à l’histoire de la chirurgie en Alsace
au dix-huitième siècle.

Un peu d’histoire.

Avant d’étudier les quelques documents qui concernent une corpora-
tion de chirurgiens-barbiers au dix-huitième siècle, rappelons en quelques
mots l’histoire de la chirurgie.

Après avoir, chez les anciens, fait partie intégrante de la médecine, la
chirurgie, au moyen âge, avait été complètement abandonnée par les
médecins, qui auraient cru se déshonorer en touchant un instrument.
Faire œuvre manuelle était tenu pour avilissant. Lorsqu’ils jugeaient une
opération nécessaire, ils se contentaient d’y assister et prétendaient la
diriger, en se réservant, bien entendu, tout le mérite en cas de réussite.

De même ils professaient l’anatomie dans les écoles; mais ils se conten-
taient de présider du haut de leur chaire aux démonstrations pratiques et
aux dissections qu’exécutaient des sortes de manœuvres.

L’étude de la chirurgie était donc négligée. Les petites opérations cou-
rantes, telles que le pansement des plaies, la saignée, l’ouverture des abcès,
après avoir été, pendant quelque temps, faites par les moines, étaient
devenues le monopole des barbiers; ceux-ci, comme les autres métiers, se
groupèrent en corporation, soi-disant dans l’intérêt général, mais surtout
pour défendre leurs propres intérêts.

Les grosses opérations, telles que la taille, la trépanation, étaient le
plus souvent réservées à des chirurgiens spécialistes, qui ne faisaient
qu’une seule sorte d’opération et pouvaient par cela même acquérir une
très grande dextérité. La plupart de ces spécialistes allaient de ville en
ville, opérant les clients qu’ils trouvaient sur leur passage. Mais cette

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