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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 20.1902

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Blech, Ernest: Le château d'Echery
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https://doi.org/10.11588/diglit.24775#0346

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— 324

il semble plus plausible d’attribuer le nom d’Eckerich aux forêts de
chênes et de hêtres qui couvraient alors le fond de la vallée1.

Le château s’élevait sur un pic rocheux, formant saillie à l’intersection
des vallons de la Vraie-Côle (ou Ravaiecôte) et de Jaboumont, les deux
branches du Pet.it-Rombach, et dominait le fond de la vallée d’une hau-
teur d’environ 100 mètres, de sorte qu’il n’était accessible que d’un côté,
vers le nord-ouest.

Il n’en reste plus debout aujourd’hui que quelques pans de murs du
corps de logis, auxquels on accède par un escalier taillé dans le roc, et
une portion notable des murs de la chapelle appuyés de contre-forts, qui
forment encore actuellement la partie la plus saillante de la ruine. Cette
chapelle, d’une construction plus récente que le reste de l’édifice, était
bâtie avec une grande hardiesse sur le rocher en avant du château.

Suivant une note ajoutée par Fr. Reber au texte de Grandidier (.His-
toire de la vallée de Lièvre, extraite de la 3e livraison des Vues pitto-
resques, p. 51), la façade du château avait trois étages, et en 1810 elle

était encore assez bien conservée; on voyait à cette époque les pilastres
ayant supporté la voûte de la chapelle, qui, dit notre auteur, était d’un
«goût gothique». Ad. Lesslin, dans les notes manuscrites qu’il a laissées
sur l’histoire du val de Lièpvre, dit que l’emplacement du château con-
sistait en un carré long, précédé à l’ouest d’une vaste cour polygonale,
entourée de murailles et flanquée de tours aux angles. Un fossé de 4 à
5 mètres de large, autrefois recouvert d’un pont volant, séparait le châ-
teau de la montagne. Pour arriver au donjon, situé au nord, il fallait

franchir 5 portes protégées par des tours et gravir 4 escaliers taillés

dans le roc. La chapelle était située à l’est, en dehors de l’enceinte.

Un trou carré existe au milieu du château; suivant une légende accré-
ditée dans le pays, sa profondeur devait atteindre le niveau de la rivière
qui coule au fond du vallon. Des fouilles pratiquées en 1856 prouvent
que cette croyance est fausse et que ce prétendu puits n’était qu’une
citerne. Les mêmes fouilles ont mis à nu plusieurs fragments de fenêtres
ogivales, ainsi que des plaques de poterie en couleur provenant d’un
poêle, des fers de lance et de flèches, une épée, des boucles de cein-
turon, etc., qui sont conservés dans les collections de M. Lesslin, ainsi
qu’une pierre taillée qui passe pour avoir été la clef de voûte de la cha-
pelle. Les côtés de ce bloc de grès présentent cinq saillies, paraissant

1. Aujourd’hui encore un canton forestier, touchant le village d’Ecliery et peuplé de
jeunes chênes, est appelé les Chêneaux.
 
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