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Stryienski, Casimir: Un mémoire inédit de Vincent de Montpetit
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0058
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portraits représentent des personnages de la cour1. Avait-il
du talent? Nous n’en savons rien; il eut, du moins,
quelque succès, et sa place serait marquée dans nos
archives artistiques.
Vincent de Montpetit, qui s’appelait Arnauld-Vincent,
naquit à Mâcon le i3 décembre 1713 et mourut à Paris
le 3o avril 1800. Il ne fut pas seulement artiste et inven-
teur de la peinture éludorique, on lui doit aussi une
charrue fonctionnant seule, un poêle hydraulique et un
système de pont de fer. En 1793, le gouvernement lui
décerna une récompense de 8,000 francs pour ses diverses
inventions. Il exposa des portraits en 1774 à l’Académie
de Saint-Luc et, en 1776, au Colisée. Il a publié : Note
intéressante sur les moyens de conserver les portraits
peints à l’huile et de les faire passer à la postérité, in-8°,
1776, et Mémoire sur la théorie des ponts de fer d’une
seule arche de 3 à 5oo pieds d’ouverture (Journal de phy-
sique, 1788). Il a enfin collaboré à la rédaction du Dic-
tionnaire des arts et métiers, de Jaubert.
Le mémoire inédit que nous devons à l’obligeance de
notre confrère M. Paul Fromageot est relatif à des
« ouvrages dans le genre éludorique2 faits pour Mme Vic-
toire », fille de Louis XV, de 1787 à 1790 :
« En 17873, peint M«ie Victoire, en buste, grandeur
naturelle, pour servir de modèle à des petits portraits.
1. On cite : Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, le duc
d’Orléans, la duchesse de Bourbon-Penthièvre, le prince de
Condé, Mmo Louise en carmélite, etc. Il fit aussi les portraits
de Fragonard, de Boucher, de d’Alembert. A l’occasion de la
paix de 1763, il composa une allégorie : La France et l’An-
gleterre couronnant de fleurs le buste de Louis XV. La France
était personnifiée par Mm8 de Pompadour.
2. Sur le genre éludorique (huile et eau), voir : La peinture
éludorique, nouvelle façon de peindre en miniature, par M. Vin-
cent de Montpetit, 1757, manuscrit de la collection Deloyne, 63
(Cabinet des Estampes); Almanach des artistes, 1776, p. 124;
Grimm, Œuvres (édit. Tourneux), t. XVI, p. 421-422.
3. Dans une lettre à la comtesse de Chastellux (12 août 1787),
Mme Victoire dit : « Je ne sais pas où en est mon portrait de
Montpetit; j’y aurais envoyé si j’avais su où il demeure. »
Voir notre ouvrage Mesdames de France, filles de Louis XV,
appendice VI, lettre LUI, Paris (Émile-Paul), in-40, 1910.
portraits représentent des personnages de la cour1. Avait-il
du talent? Nous n’en savons rien; il eut, du moins,
quelque succès, et sa place serait marquée dans nos
archives artistiques.
Vincent de Montpetit, qui s’appelait Arnauld-Vincent,
naquit à Mâcon le i3 décembre 1713 et mourut à Paris
le 3o avril 1800. Il ne fut pas seulement artiste et inven-
teur de la peinture éludorique, on lui doit aussi une
charrue fonctionnant seule, un poêle hydraulique et un
système de pont de fer. En 1793, le gouvernement lui
décerna une récompense de 8,000 francs pour ses diverses
inventions. Il exposa des portraits en 1774 à l’Académie
de Saint-Luc et, en 1776, au Colisée. Il a publié : Note
intéressante sur les moyens de conserver les portraits
peints à l’huile et de les faire passer à la postérité, in-8°,
1776, et Mémoire sur la théorie des ponts de fer d’une
seule arche de 3 à 5oo pieds d’ouverture (Journal de phy-
sique, 1788). Il a enfin collaboré à la rédaction du Dic-
tionnaire des arts et métiers, de Jaubert.
Le mémoire inédit que nous devons à l’obligeance de
notre confrère M. Paul Fromageot est relatif à des
« ouvrages dans le genre éludorique2 faits pour Mme Vic-
toire », fille de Louis XV, de 1787 à 1790 :
« En 17873, peint M«ie Victoire, en buste, grandeur
naturelle, pour servir de modèle à des petits portraits.
1. On cite : Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, le duc
d’Orléans, la duchesse de Bourbon-Penthièvre, le prince de
Condé, Mmo Louise en carmélite, etc. Il fit aussi les portraits
de Fragonard, de Boucher, de d’Alembert. A l’occasion de la
paix de 1763, il composa une allégorie : La France et l’An-
gleterre couronnant de fleurs le buste de Louis XV. La France
était personnifiée par Mm8 de Pompadour.
2. Sur le genre éludorique (huile et eau), voir : La peinture
éludorique, nouvelle façon de peindre en miniature, par M. Vin-
cent de Montpetit, 1757, manuscrit de la collection Deloyne, 63
(Cabinet des Estampes); Almanach des artistes, 1776, p. 124;
Grimm, Œuvres (édit. Tourneux), t. XVI, p. 421-422.
3. Dans une lettre à la comtesse de Chastellux (12 août 1787),
Mme Victoire dit : « Je ne sais pas où en est mon portrait de
Montpetit; j’y aurais envoyé si j’avais su où il demeure. »
Voir notre ouvrage Mesdames de France, filles de Louis XV,
appendice VI, lettre LUI, Paris (Émile-Paul), in-40, 1910.