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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

DOI Artikel:
Alfassa, Paul: L' Enseigne de Gersaint
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0199

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de cette sorte de copiesL Gersaint et le Mercure nous
apprennent que l’Enseigne avait eu un grand succès, et
que « les plus habiles peintres vinrent l’admirer » ; rien
d’étonnant que quelqu’un ait eu le désir de la copier
pour son instruction; rien d’étonnant, non plus, que
Glucq, d’abord, ou Julienne, ensuite, se soit prêté à un
tel désir. Tout le monde s’accorde à louer la libéralité
avec laquelle Julienne usait de sa collection. Il court,
d’ailleurs, par le monde plusieurs copies anciennes des
Plaisirs du bal; les Plaisirs du bal appartinrent à Glucq,
puis à Julienne; cela prouve qu’ils ne refusaient pas de
laisser copier leurs tableaux1 2.

Esquisse originale ou copie? La question serait sans
doute tranchée si le fragment de la vente Francillon se
retrouvait et qu’il apparût comme ayant fait partie du
même ensemble que le fragment de la collection Michel-
Lévy. On peut, à la rigueur, admettre que Watteau ait
peint, un certain temps avant son séjour au Grand
Monarque, une toile représentant un des groupes de Y En-
seigne, mais personne ne voudra croire qu’il ait esquissé
une première fois, à la grandeur même d’exécution, l’en-
semble d’un tableau dont Gersaint nous apprend qu’il fut
en quelque sorte improvisé.

1. Il suffira de rappeler les copies de Fragonard. Déjà
Rubens copiait Titien, Rigaud copiait Rembrandt et Van Dyck.
La pratique des copies d’étude s’est généralisée au xix° siècle
grâce à la création des musées et des galeries publiques.

Il n’y a pas à se dissimuler que des détails comme l’absence
d’une des poches au gilet de l’homme à la perruque sont
en faveur de l’hypothèse d’une copie. Le fait qu’on ne puisse
nommer le copiste ne l’infirme pas : qu’on veuille bien son-
ger au grand nombre d’artistes de talent du xviii° siècle, même
célèbres en leur temps, dont nous connaissons à peine les
ouvrages.

2. Il est question, on s’en souvient, d’une copie de ce tableau
par Pater dans son inventaire après décès; cette copie apparte-
nait à Songis, contrôleur de la marine. Une copie appartint à
Blondel de Gagny. J’ai eu l’occasion de mentionner plus haut
la copie par Pater qui se trouve à la galerie Wallace. Gon-
court cite plusieurs répliques dans son Catalogue raisonné,
p. i38 et suiv.
 
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