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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

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Migeon, Gaston: Figure en haut-relief de pierre provenant du château d'Écouen
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0237

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— 205 —

l'emplacement probable où auraient pris place décorative
ces deux fragments. Ils ne peuvent donc provenir que de
la longue galerie qui fermait jadis la cour d’honneur du
château, et reliait ainsi les deux ailes.

Voici d’ailleurs ce que disait de cette galerie Amaury
Duval dans la description historique qui précède les
planches du Paris et ses monuments de Baltard à la date
de l’an XIII (i8o5) : « Château d’Écouen (p. 2). On entre
au château : la porte principale a été en différents temps
cruellement dégradée; mais on y remarque encore avec
intérêt des détails d’un goût fin et délicat. C’était au-des-
sus de cette porte qu’on voyait autrefois la statue équestre
du brave connétable Anne de Montmorency. La statue
a disparu, ainsi qu’une belle galerie soutenue par des
colonnes qui de ce côté de la principale entrée formaient
un superbe portique. Le château était laissé tellement à
l’abandon par les Condé avant la Révolution (en 1787) que
le prince de Condé aima mieux faire démolir la belle
galerie sous laquelle on passait pour entrer dans la cour
que de sacrifier en réparation une modique somme. »

Comme Baltard ne donne qu’une vue toute fantaisiste
de la galerie d’Écouen dans cette planche, que du Cer-
ceau (dans Les plus excellents bâtiments de France, t. II)
ne nous avait pas renseigné mieux, il est impossible
aujourd’hui d’assigner une place précise à ces deux
figures dans cette architecture.

Peut-on, avec un peu plus de certitude, dire de quel
sculpteur ces deux figures peuvent avoir été les œuvres?
Si les avis peuvent être partagés, il semble bien toutefois
qu’on puisse, avec quelque vraisemblance, prononcer le
nom de quelque grand artiste de cette époque.

Pour A. de Montaiglon (Archives de l’Art français,
t. XI, p. 3o5), il n’y a eu à Écouen qu’un maître qui a
tout fait. Il a conçu l’œuvre, dirigé les travaux de cons-
truction, sculpté les motifs de la décoration, c’est Jean
Bullant, architecte du connétable. C’était d’ailleurs déjà
l’avis d’A. Lenoir [Musée des Monuments français,vol. IV).

Pour Palustre, au contraire, Écouen, en son plan pri-
mitif et en ses premiers travaux, serait l’œuvre de Charles

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