DOI Artikel:
Migeon, Gaston: Figure en haut-relief de pierre provenant du château d'Écouen
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0238
— 2o6
Baillard ou Billard, maître maçon, dont le nom apparaît
dans les comptes de 1548 à i55o.
Je crois bien que Courajod, commentant Alexandre
Lenoir dans son Journal et écrivant devant le Génie de la
guerre de l’Ecole des beaux-arts : « Voilà une œuvre
excellente de l’école de Jean Goujon qu’on ne devrait
pas laisser mourir en plein air », ne sera pas démenti par
M. Paul Vitry qui, devant les incertitudes de l’histoire du
château d’Ecouen, ne demande pas mieux, dans son petit
livre sur Jean Goujon, que de se ranger à l’avis de
Palustre et d’attribuer le mérite de l’œuvre à Charles
Baillard, mais alors dirigé et conseillé par un véritable
artiste, un théoricien comme Jean Goujon, qui vint à
Écouen travailler après avoir quitté Saint - Germain-
l’Auxerrois.
Si l’on se place ingénument devant ces deux figures en
haut relief de génies de la guerre, par leur style, leur élé-
gance réfléchie, bien plus qu’à Barthélemy Prieur, par
exemple, elles nous font penser à Jean Goujon, dont il
n’est pas douteux que le grand nom reste en définitive
attaché à une grande part de l’œuvre décorative monu-
mentale du château d’Ecouen.
Il est peut-être permis d’exprimer l’espoir que M. André
Michel, qui a déjà tant fait pour réaliser pieusement tant
de vœux formulés par Courajod, voudra tenter de recueil-
lir au Louvre le morceau de sculpture de l’École des
beaux-arts, dont Courajod déplorait déjà la dégradation
qu’il subissait en plein air. Et peut-être, ce jour-là, un
geste très généreux de M. Hayaux du Tilly permettra-t-il
aux deux génies de la guerre du château d’Écouen de se
retrouver face à face comme ils le furent jadis dans le
monument même.
— M. P. Vitry indique, en ce qui concerne l’attribu-
tion du morceau de sculpture dont il vient d’être ques-
tion, qu’il paraît prudent de conserver la formule em-
ployée par Courajod pour désigner celui de l’Ecole des
beaux-arts : école, atelier ou suite de Jean Goujon. Il fait
remarquer que de nombreux morceaux, encore en place
à Ecouen, témoignent d’une influence plus ou moins
Baillard ou Billard, maître maçon, dont le nom apparaît
dans les comptes de 1548 à i55o.
Je crois bien que Courajod, commentant Alexandre
Lenoir dans son Journal et écrivant devant le Génie de la
guerre de l’Ecole des beaux-arts : « Voilà une œuvre
excellente de l’école de Jean Goujon qu’on ne devrait
pas laisser mourir en plein air », ne sera pas démenti par
M. Paul Vitry qui, devant les incertitudes de l’histoire du
château d’Ecouen, ne demande pas mieux, dans son petit
livre sur Jean Goujon, que de se ranger à l’avis de
Palustre et d’attribuer le mérite de l’œuvre à Charles
Baillard, mais alors dirigé et conseillé par un véritable
artiste, un théoricien comme Jean Goujon, qui vint à
Écouen travailler après avoir quitté Saint - Germain-
l’Auxerrois.
Si l’on se place ingénument devant ces deux figures en
haut relief de génies de la guerre, par leur style, leur élé-
gance réfléchie, bien plus qu’à Barthélemy Prieur, par
exemple, elles nous font penser à Jean Goujon, dont il
n’est pas douteux que le grand nom reste en définitive
attaché à une grande part de l’œuvre décorative monu-
mentale du château d’Ecouen.
Il est peut-être permis d’exprimer l’espoir que M. André
Michel, qui a déjà tant fait pour réaliser pieusement tant
de vœux formulés par Courajod, voudra tenter de recueil-
lir au Louvre le morceau de sculpture de l’École des
beaux-arts, dont Courajod déplorait déjà la dégradation
qu’il subissait en plein air. Et peut-être, ce jour-là, un
geste très généreux de M. Hayaux du Tilly permettra-t-il
aux deux génies de la guerre du château d’Écouen de se
retrouver face à face comme ils le furent jadis dans le
monument même.
— M. P. Vitry indique, en ce qui concerne l’attribu-
tion du morceau de sculpture dont il vient d’être ques-
tion, qu’il paraît prudent de conserver la formule em-
ployée par Courajod pour désigner celui de l’Ecole des
beaux-arts : école, atelier ou suite de Jean Goujon. Il fait
remarquer que de nombreux morceaux, encore en place
à Ecouen, témoignent d’une influence plus ou moins