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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

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Brière, Gaston: Les tapisseries des "Maisons royales" de l'Hôtel-de-Ville de Saint-Germain-en-Laye
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0306

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successivement les sujets suivants : le Louvre, le Palais-
Royal., Madrid, Monceaux (les quatre pièces existantes
encore), puis deux pièces dénommées le Château de
Chambord et le Château de Marly; ces deux dernières
indiquées en « médiocre » et en « très mauvais état ». Il
est probable que dans le déménagement qui s’effectua pour
la réinstallation des services municipaux en 1844, dans
l’hôtel de La Rochefoucauld, l’édifice actuel, ces deux
tapisseries furent abandonnées parmi le mobilier hors
d’usage et aliénées. La vue du Château de Chambord
correspond au mois de septembre, quant à la Vue de
Marly, elle ne figure pas dans la série et il faut croire à
une erreur d’interprétation du rédacteur de l’inventaire;
aurait-il écrit Marly pour Versailles, dont la silhouette,
prise du côté de l’entrée, orne l’allégorie du mois d’avril?

Si la provenance des tapisseries de Saint-Germain est
bien connue, leur origine artistique demeurait incer-
taine. Il était assez difficile de déterminer leur fabri-
cation à l’examen de ces pièces rognées, aux bordures
repliées ou coupées, aux couleurs fanées et défraîchies;
les meilleurs connaisseurs hésitaient. Heureusement,
M. Maurice Fenaille a pu découvrir sur la pièce du
« Palais-Royal » la marque Gobs et la signature Mon-
merqué. L’attribution de la tenture à la manufacture des
Gobelins est donc désormais certaine et le nom de Mon-
merqué permet de préciser l’époque de la fabrication. En
effet, les panneaux, étant tissés en basse lice, ne peuvent
avoir été mis sur le métier que de 1730 à 1735, Mathieu
Monmerqué étant entrepreneur, chef d’un atelier de basse
lice aux Gobelins entre ces deux dates'. M. Maurice
Fenaille (op. cit., p. 160-161) a indiqué que les ateliers
des Gobelins avaient dû produire un assez grand nombre
de pièces pour le compte de particuliers, d’après les car-
tons des « Maisons royales », et a cité plusieurs tapisseries
passées en vente pendant le xixe siècle; parmi elles, deux
portent la signature de Monmerqué. Les tapisseries que 1

1. Monmerqué devint ensuite chef d’un atelier de haute lice,
de 1736 à 174g.
 
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