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Notes et documents
DOI Artikel:Vauthier, Gabriel: Pierre Vignon et l'Église de la Madeleine: archives nationales, cabinet des estampes, musée Carnavalet
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anges adorateurs ; le tout devait être placé en équi-
libre sur la pointe du fronton du côté de la place
Louis XV. Vous remarquerez, M. le Directeur, que
je n’avais pas plus songé à cet ajustement qu’aux bas-
reliefs sous le péristyle ; cependant, des modèles de ce
groupe ont été faits au quart de l’exécution, et, mal-
gré mon avis, ce statuaire a reçu une somme de
10,000 francs qui, vous en conviendrez, aurait été
plus utilement employée dans mes constructions. »
(C’était exact, et le budget de 1816 réservait 5o,ooo fr.
pour les statues à placer sur le sommet et les angles
du fronton, mais Vignon ne voulut pas entendre par-
ler de ces surcharges.)
« N’a-t-on pas vu, il y a quelques années, M. Fra-
gonard, sans autre titre que d’avoir exécuté la sculp-
ture du fronton du palais du Corps législatif1,
composer un dessin pour celui de la nouvelle église
de la Madeleine, sans m’en avoir fait part, ni s’être
entendu avec moi, tant sur l’objet de cette composi-
tion que sur les proportions F » Et Vignon se plaint
qu’on eût, en 1814, désigné des peintres sans le pré-
venir, et qu’on l’eût alors, mais uniquement pour
donner les proportions, convoqué au ministère avec
les artistes invités à faire connaître leurs sujets.
En février 1823, il y eut un concours pour le fron-
ton. « Les artistes choisiront un trait de la vie de
sainte Madeleine, ou tout autre sujet propre à rappeler
la pieuse destination de l’édifice. » En 1826, Frago-
nard est chargé de l’exécuter. Nouveau concours en
1829, et, l’année suivante, l’œuvre est confiée à Le-
maire. Elle était terminée le 6 janvier 1834; elle fut
payée 5o,ooo francs. (Lemaire avait eu pour concur-
rents Desbœufs, Jacquot, Guersaint, Pradier et Gay-
rard. Ce dernier, le 3 juin i83o, demande que l’on exé-
cute au fronton de l’arrière-face le modèle de son bas-
1. En stuc, remplacée par l’œuvre de Cortot.
anges adorateurs ; le tout devait être placé en équi-
libre sur la pointe du fronton du côté de la place
Louis XV. Vous remarquerez, M. le Directeur, que
je n’avais pas plus songé à cet ajustement qu’aux bas-
reliefs sous le péristyle ; cependant, des modèles de ce
groupe ont été faits au quart de l’exécution, et, mal-
gré mon avis, ce statuaire a reçu une somme de
10,000 francs qui, vous en conviendrez, aurait été
plus utilement employée dans mes constructions. »
(C’était exact, et le budget de 1816 réservait 5o,ooo fr.
pour les statues à placer sur le sommet et les angles
du fronton, mais Vignon ne voulut pas entendre par-
ler de ces surcharges.)
« N’a-t-on pas vu, il y a quelques années, M. Fra-
gonard, sans autre titre que d’avoir exécuté la sculp-
ture du fronton du palais du Corps législatif1,
composer un dessin pour celui de la nouvelle église
de la Madeleine, sans m’en avoir fait part, ni s’être
entendu avec moi, tant sur l’objet de cette composi-
tion que sur les proportions F » Et Vignon se plaint
qu’on eût, en 1814, désigné des peintres sans le pré-
venir, et qu’on l’eût alors, mais uniquement pour
donner les proportions, convoqué au ministère avec
les artistes invités à faire connaître leurs sujets.
En février 1823, il y eut un concours pour le fron-
ton. « Les artistes choisiront un trait de la vie de
sainte Madeleine, ou tout autre sujet propre à rappeler
la pieuse destination de l’édifice. » En 1826, Frago-
nard est chargé de l’exécuter. Nouveau concours en
1829, et, l’année suivante, l’œuvre est confiée à Le-
maire. Elle était terminée le 6 janvier 1834; elle fut
payée 5o,ooo francs. (Lemaire avait eu pour concur-
rents Desbœufs, Jacquot, Guersaint, Pradier et Gay-
rard. Ce dernier, le 3 juin i83o, demande que l’on exé-
cute au fronton de l’arrière-face le modèle de son bas-
1. En stuc, remplacée par l’œuvre de Cortot.