Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]: Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français (1923)

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Une étude de Rude pour son « Hébé ».

(Communication de M. Paul Vitry.)

M. Vitry entretient la Société du buste en plâtre de
Rude qui vient d’entrer au Louvre par un legs de M. Mar-
cel Bing. Cette tête de jeune fille peut être considérée
comme une étude pour la figure de Y Hébé dont le marbre
appartient au Musée de Dijon. Commandée par la ville
de Dijon dès 1846, exécutee, pour le modèle, dès i85o-i852,
la statue ne fut terminée pour le marbre qu’après la mort
de Rude et exposée en 1857.

Louis de Fourcaud, qui a établi toute son histoire dans
sa monographie de Rude, connaissait la tête d’étude qui
vient d’entrer au Louvre; il en signalait des épreuves au
Musée de Dijon et de Semur, mais considérait que l’épreuve
originale avait été donnée par Mme Rude à un élève
de son mari, le sculpteur Montagny, de Saint-Etienne.
C’est peut-être bien celle-là qui était passée entre les
mains de Marcel Bing, si, comme cela paraît vraisem-
blable d’après son aspect, le plâtre du Louvre est bien
le plâtre original1.

Un buste inédit de Pigalle.

(Communication de M. Louis Réau.)

M. Louis Réau montre à la Société la photographie
d’un buste de Pigalle qu’il a récemment retrouvé. Il s’agit
du buste en marbre de l’architecte Garnier d’Isle que
Pigalle exécuta en 1750 et dont il exposa un modèle au
Salon de cette même année. Cette œuvre n’est ni signée

1. L’épreuve en plâtre de Dijon, d’après un renseignement
communiqué par M. Chabeuf dans son excellent article du
Bien public du 22 mai 1923, est ancienne également et de très
bonne qualité. Elle vient d’un don fait en 1888 par M. Charles
Mazeau (1825-1909), qui fut conseiller général de la Côte-d’Or
et dont le père était notaire à Dijon.