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Diehl, Charles
Byzance: grandeur et décadence — Paris, 1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.42859#0034
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BïZANCB

Par ailleurs, l’empire a longtemps connu une prospé-
rité économique incomparable, et il a été le foyer
d’une merveilleuse culture intellectuelle, deux choses
qui ont fait de Constantinople l’un des centres les
plus magnifiques et les plus raffinés de la vie civi-
lisée. Et à l’élégance enfin de sa somptueuse capitale,
l’empire a su joindre des qualités d’énergie et de
force, dont les provinces — et l’Asie en particulier —
ont été longtemps la source inépuisable.
Sans doute, selon les temps, ces causes ont été plus
ou moins agissantes. L’empire a connu des époques
où le gouvernement était faible, l’armée désorganisée,
l’administration relâchée et corrompue, la diplomatie
imprudente et maladroite. Mais longtemps, à ces
dépressions passagères, des éléments de reconstitu-
tion se sont opposés. Et pareillement, la prospérité
économique de l’empire a fini par fléchir, et la perte
de l’Asie conquise par les Turcs a eu pour la puis-
sance et l’équilibre de la monarchie des conséquences
redoutables : deux grands faits qui ont préparé la
décadence irrémédiable de l’empire à partir du
xiii" siècle. Mais Constantinople, jusqu’à la fin, est
demeurée un admirable foyer de civilisation, comme
un témoin de la grandeur passée de Byzance, et
longtemps le prestige de la Ville a entretenu autour
d’elle un suprême rayon de splendeur.
Et ceci trace le plan de cette étude : le Gouverne-
ment; l’Armée; la Diplomatie; l’Administration; le
Développement économique; et, comme aux deux
feuillets opposés d’un diptyque, Constantinople, foyer
de richesse et de civilisation, l’Orient asiatique, force
de l’empire.
 
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