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Diehl, Charles
Byzance: grandeur et décadence — Paris, 1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.42859#0160
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CHAPITRE II

La démoralisation sociale.
Les goûts dominants de la société byzantine. — Le caractère
byzantin. — L’empreinte orientale. — La marque hellénique.
— Michel Psellos. — Jean Cantacuzène. — Cecaumenos.
Plus grave encore que la démoralisation politique,
la démoralisation sociale a été une des causes prin-
cipales de la décadence et de la ruine de Byzance.
Assurément, pendant les onze siècles que l’empire
a duré, on y rencontre bien des caractères divers, et
des âmes honnêtes et fières à côté des âmes médio-
cres et viles d’intrigants et de valets. Et souvent
aussi on y rencontre dans la même âme un mélange
contradictoire et pittoresque de qualités séduisantes,
d’originalité puissante et hardie et de bassesse
incommensurable, l’esprit le plus admirable s’unis-
sant au caractère le plus méprisable. De tant de
figures compliquées et complexes, il n’est donc point
aisé de dégager les traits généraux de l’âme byzan-
tine. Pour y parvenir, pour arriver à expliquer ce
que fut la mentalité des Grecs du moyen âge, il faut
essayer d’abord de définir les goûts dominants de
cette société, de marquer ensuite les conséquences
qui en découlèrent.

I
Les goûts dominants de la société byzantine. —
Sans prétendre, comme on l’a dit longtemps, que
l’histoire entière de Byzance se résume dans les
querelles des Verts et des Bleus, il est certain que
 
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