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Diehl, Charles
Byzance: grandeur et décadence — Paris, 1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.42859#0063
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CHAPITRE III

La diplomatie byzantine.
Byzance et le monde barbare. — Les moyens de la diplomatie
byzantine. — Les dangers de la diplomatie impériale.
Byzance et le monde barbare. — Tout autour
de l’empire byzantin, il y avait le reste du monde,
les peuples que, dans son orgueil, Byzance confon-
dait volontiers sous l’appellation commune de barba-
res, et qui, pendant longtemps en effet, ne furent
guère autre chose. C’étaient, au vi° et au vne siècles,
les peuples de race germanique, Vandales, Wisigoths,
Ostrogoths, Lombards, Francs, qui s’étaient taillé des
royaumes dans les lambeaux de l’empire romain,
et les peuples d’origine slave ou bien ouralo-
altaïque, Croates, Serbes, Bulgares, Huns, Avars, qui
flottaient sur les frontières de la monarchie. Plus
tard, au xe siècle, ce furent les Khazars, les Petche-
nègues, les Hongrois, les Russes, d’autrës encore.
Et si, parmi ces voisins de l’empire, se rencontrèrent
de bonne heure quelques états mieux constitués,
tels que ceux des Perses et des Arabes, si, dans le
reste de l’Europe, progressivement la barbarie pri-
mitive fit place à des organismes réguliers, à une vie
civilisée (sans parler de l’empire de Charlemagne, il
est indéniable qu’au xe siècle, au xie, au xne, il y
avait une Allemagne, une France et des états italiens
florissants, comme Venise ou le royaume normand
de Sicile), les Byzantins n’en persistaient pas moins
 
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