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Diehl, Charles
Byzance: grandeur et décadence — Paris, 1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.42859#0048
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BYZANCE

Le recrutement national. — De même qu’à l’époque
romaine, elle se recrutait, à toutes les époques, pour
partie, parmi les habitants de l’empire. En principe,
tout citoyen romain devait le service militaire de
dix-huit à quarante ans ; et les hommes que fournis-
saient soit la conscription, soit les engagements volon-
taires, étaient même, dans la langue administra-
tive, considérés comme les soldats par excellence.
(ffTpaticoTai) : non qu’ils fussent meilleurs que les
autres, mais parce qu’ils apparaissaient comme les
représentants de l’armée nationale (on les appelle
toujours ot 'Pojtj.œïoi), comme les héritiers des vieilles
légions romaines. Et il faut observer ici que, contrai-
rement à ce que l’on croît volontiers, cet élément
national tînt longtemps dans les armées byzantines
une place numériquement très importante. Les
troupes que fournissait ce recrutement régional
étaient toutefois de qualité assez inégale. Si les rudes
paysans de Thrace ou de Macédoine, les robustes
montagnards de Gappadoce, d’Isaürie ou d’Arménie
étaient des soldats admirables, la levée des recrues
amenait souvent aussi sous les drapeaux des contin-
gents de valeur plus médiocre, pauvres gens brus-
quement arrachés à leur charrue et dont les forma-
tions improvisées savaient à peine se battre. Aussi,
d’assez bonne heure, pour des raisons diverses, le
gouvernement impérial admit qu’à la prestation en
nature pourrait se substituer un impôt spécial, et il
encouragea même, à certaines époques, très vive-
ment, les sujets à acquitter de préférence cette taxe
militaire. Par ailleurs, des exemptions nombreuses
du service de guerre semblent avoir, à des titres
divers, été accordées. Et pour renforcer les éléments
fournis par le recrutement national, de plus en plus
l’empire fit appel aux mercenaires.
Les mercenaires. — Dans cette masse d’aventuriers
 
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