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Diehl, Charles
Byzance: grandeur et décadence — Paris, 1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.42859#0205
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LE PÉRIL RELIGIEUX

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Le patriarcat et la papauté. — On verra ailleurs
comment l’ambition d’un Photius au ix» siècle, celle
d’un Geroularios au xi6 ont mis à profit la vieille hos-
tilité de l’Eglise grecque contre Rome pour déchaîner
le schisme et rompre avec l’Occident, et tout ce que
cette rupture a coûté à l’empire. Mais il convient d’in-
diquer dès maintenant cette autre preuve des périls
qu’entraîna pour la monarchie l’attitude envahissante
et hautaine des chefs de l’Eglise grecque, et l'affai-
blissement qui en résulta. Assurément Byzance n’a
jamais connu avec la même âpreté que l’Occident la
lutte du sacerdoce et de l’empire, et l’Etat a, au total,
maintenu son autorité sur l’Eglise, telle que Cons-
tantin et Justinien l’avaient établie. Mais il est certain
qu’en face du danger monastique, qu’en face du
danger patriarcal, plus d’une fois l’empire a senti sa
faiblesse, que malgré l’énergie de sa résistance plus
d’une fois il a eu le dessous, et que, par là, l’agitation
religieuse n’a pas été une des moindres causes de la
décadence de l’empire.
 
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