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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Nr. 3
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Wyatt, Alphonse: Marques et monogrammes de quelques amateurs célèbres, [2]
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176 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

el publiés à Londres par Bathoe. Ou y voit qu'elle contenait 1,387 peintures el
399 sculptures; l'on n'y l'ail, pas mention (ou très-peu] des volumes de dessins el
d'estampes, des nombreuses médailles ou pierres gravées et autres curiosités; on v
cite cependant, mais sans détails, un volume plein de dessins de Michel-Ange, quatre
volumes de dessins du Parmesan, un recueil d'études d'anatomie, de Léonard, recueil
formé par un nommé Pompeo Leoni et que lord Arundel emporta avec lui en Hollande,
lors des premiers troubles; deux volumes de portraits, d'Holbein, les mêmes que l'on
croyait perdus et que la reine Caroline retrouva dans le tiroir d'un bureau à Kensington
Palace; ils ont été gravés par Ghamberlaine. Ces trois derniers volumes sont maintenant
dans le cabinet de la reine d'Angleterre'.

Lors de la chûte du roi, en 1645, le parlement anglais, dans un accès d'aveugle
fanatisme, vota le décret suivant :

« Tous les tableaux dans lesquels on représente la seconde Personne de la
Trinité.et la Vierge Marie seront brûlés, » décret qui heureusement ne fut pas mis
à exécution.

En février 1648, la vente des biens de Charles Ier fut décrétée; mais Cromwell, a
peine investi du pouvoir, s'opposa à cette mesure et confia la garde des collections de
l'ex-roi au conseil d'État. Cependant un second décret ayant ordonné la vente de tous
les objets que l'on ne jugerait pas nécessaire de conserver pour l'utilité de la nation,
une commission fut chargée de désigner ces objets et d'en surveiller les enchères. Le
produit total s'éleva au chiffre de 118,080 livres sterling, qui servirent en partie à
payer les dettes du feu roi. Les principaux acheteurs étaient les agents du cardinal
Mazarin et du roi d'Espagne, le banquier Jabach, Cromwell et sa femme, des peintres,
d'anciens serviteurs de Charles Ier et divers amateurs étrangers, particulièrement des
Hollandais. Plus tard, Charles II s'efforça de réunir les débris de la collection de son
père, et il parvint à ressaisir tout ce qui était dans son royaume, mais on ne put enlever
au Louvre ni à l'Escurial les fameux morceaux qui avaient été adjugés à Mazarin et au
roi d'Lspagne. Quelques-uns des lots les plus précieux de la vente, qui étaient allés
enrichir le cabinet du bourgmestre Reynst, furent achetés à sa mort par les États de
Hollande, qui les offrirent à Charles II.

Les tableaux de Charles Ier étaient marqués d'un CP ou CR surmontés d'une cou-
ronne royale et imprimés avec un fer chaud. La marque que nous donnons plus haut
est celle que portaient ses dessins ; elle est imprimée en noir.

Gérard Reynst, sénateur et échevin de la ville d'Amsterdam, était en
grande réputation pour avoir recueilli une collection nombreuse et parti-
culièrement bien choisie, de tableaux, statues, bustes, dessins et curiosités.
11 fit graver de son vivant une grande partie de ses tableaux, et après sa mort, sa
veuve réunit les planches en un volume, sous ce titre :

Fariarum imaginum a celeberrimis artijicibus j)ictarum cœlatune, elegantis-
simis tabulis représentât;?. Ipsx picturx partim exstant apud viduam Gerardi

1. Le cabinet des dessins de la reine Victoria est à Windsor; il est formé de denx grandes
pièces, dont l'une renferme pour le moins 100 volumes in-folio, contenant des dessins; je me
rappelle en avoir vu 2 de Raphaël, 2 de Michel-Ange, 2 de Léonard et 2 d'Holbein, et en avoir
compté 12 du Guerchin, 8 du Dominiquin, 6 des Carraches, 5 poitant ce titre : » diversi maestri
antichi ftorentini » Mais je m'arrête; de telles richesses méritent d'être décrites avec le plus grand
soin, et cette tâche appartient à une plume plus expérimentée que la mienne.

GR
 
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