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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Nr. 6
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.16986#0387

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38/| G \/KïTK DES BEAI \ - A RTS.

telle qu'elle a été sentie el exprimée par chaque nation et dans chaque grande époque
et, par suite, le style et l'ornement, la forme et le coloris qui en sont le caractère; de
galeries de Heurs, de tableaux et de photographies de fleurs;

2° Un département de l'industrie, dont les galeries seront consacrées, ici, aux co-
cons, aux soies gréges et ouvrées, aux fils que l'on marie avec la soie, aux soieries, aux
étoffes de soie mélangée de laine, de coton, de lin, d'or ou d'argent; la. au matériel
et aux produits nécessaires à la préparation, au tissage et à la teinture de la soie;

3° Un département historique, divisé en deux sections, celle de l'histoire générale
de la fabrication des soieries et celle de l'histoire de la fabrique de Lyon.

Les deux derniers départements recevront en outre, dans des salles séparées, tout
ce qui se rapporte aux autres branches principales de l'industrie lyonnaise.

« Un cabinet de dessins et d'estampes, une bibliothèque spéciale et une salle de
travail seront annexés au Musée. »

On le voit, l'œuvre est immense, et elle est d'autant plus digne d'encouragements
qu'elle est entourée de plus de difficultés. Il y a bien longtemps déjà que les intérêts
industriels de Lyon réclament la création de l'établissement que la Chambre de com-
merce veut fonder aujourd'hui. Aussi ne doutons-nous pas du succès de cette noble
entreprise. Si sérieux que paraissent les obstacles qui semblent devoir en entraver la
réussite, ces difficultés sont connues et déjà elles sont en voie de solution. Dans l'im-
possibilité de se procurer des originaux souvent uniques ou qui, par leur prix excessif,
effraieraient le modeste budget dont le Musée peut disposer, on fera à Lyon ce qu'on a
fait à South-Kensmgton, on se contentera d'abord de copies de moulages, d'empreintes
galvano-plastiques, de photographies, on aura recours enfin à tous ces moyens de repro-
duction que l'industrie moderne a mis au secours de l'art. Nul doute aussi que la pro-
tection du gouvernement, du Conseil général du Rhône et du Conseil municipal de
Lyon, ne soit acquise à l'institution nouvelle. Des libéralités intelligentes viendront en
outre, il faut l'espérer, enrichir le trésor commun.

Quels résultats sont promis à l'œuvre projetée, personne ne peut le dire encore.
Mais nous savons que l'école de South-Kensington a réussi au delà des espérances de
ses fondateurs, et nous ne serions pas étonnés que le Musée industriel de Lyon obtînt un
succès pareil. Une large publicité, des catalogues bien faits et illustrés au besoin, l'en-
seignement permanent qui se dégage du spectacle des œuvres du génie de tous les
temps, ne peuvent manquer d'initier peu à peu à la notion du beau, dans ses appli-
cations aux produits de l'industrie, une foule d'artistes qui travaillent aujourd'hui sans
guide, et qui, pleins de goût d'ailleurs et de bon vouloir, ne demandent pour bien faire
que des leçons et des modèles.

— Comme nous l'avions prévu, M. Frédéric de Mercey, chef de la division des
Beaux-Arts au ministère d'État, a été nommé membre de l'Académie des Beaux-Arts,
a la presque unanimité (40 voix sur 43 votants). Nous nous proposons de reparler de
cette élection pour exprimer franchement notre avis sur le caractère des autres candi-
datures.

FIN DU TOME PREMIER.

Le Rédacteur en chef : CHARLES BLANC.

PAIIIS. — IVPItlMKRIK DU J. CLATE, RCE SA IKT-BEMMT, '
 
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