DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Michiels, Alfred: Artistes de divers genres formés par Rubens
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
daise. Vers l’année 1627 il épousa Anne Vrancx, fille de Henri Vrancx et
de Judith Geubels. Peut-être se mariait-il pour la seconde fois, car il
avait alors quarante-neuf ans.
Une circonstance paraît démontrer que ses affaires prospéraient : la
mère de sa femme étant venue à mourir, après avoir perdu son mari, le
couple renonça par un acte légal, le 28 février 1631, à la part qui lui
revenait dans la succession, en faveur de leurs frères, sœurs, beaux-
frères et belles-sœurs. Devenu célèbre, Vorsterman fut appelé en Angle-
terre, où il travailla sans interruption pendant huit ans pour le roi
Charles et pour le comte d’Arundel. Cette émigration dut avoir lieu vers
163 A, le nom de l’artiste cessant alors de figurer sur le journal de
Saint-Luc. Il termina ses jours entre le mois d’octobre 1666 et le mois
d’octobre 1667. Les archives de la ghilde mentionnent le payement de
sa taxe mortuaire dans ce laps de temps.
Il a gravé des morceaux d’histoire, des portraits et des paysages.
« On trouve dans ses estampes, dit Basan, une manière expressive, beau-
coup d’intelligence et un art admirable de rendre les étoffes, ainsi que les
différentes masses de couleurs des tableaux qu’il copiait1. » Il a exécuté
quatorze planches d’après Rubens, parmi lesquelles on vante surtout
Y Adoration des mages et la Chute des anges rebelles. Plusieurs morceaux
de Gérard Zeghers, Van Dyck et autres peintres flamands ont été en
outre reproduits par son burin.
Il forma deux élèves dignes de lui : Lucas Vorsterman le jeune, qui
était son fils, et vit le jour à Bommel, comme son père ; Paul du Pont,
que les écrivains nomment habituellement Pontius.
On ne connaît pas la vie de Lucas Vorsterman le jeune; les Liggeren
ne mentionnent ni son entrée en apprentissage, ni sa réception comme
fils de maître. Les biographes prétendent qu’il vint au monde sur les
bords de l’Escaut, en 1600; il serait alors né d’un premier mariage, qui
est assez vraisemblable ; on croit qu’il mourut en 1675. S’il n’a pas tou-
jours égalé son père, il a fait un certain nombre de planches qu’on peut
mettre à côté des siennes.
Paul Pontius, né à Anvers en 1603, date qu’on peut lire sous son por-
trait gravé par Pierre de Jode 2, outre l’avantage de recevoir les leçons d’un
graveur justement fameux, eut celui d’avoir Rubens pour guide et pour
1. Dictionnaire des Graveurs.
2. Ce portrait ornant l’ouvrage du notaire de'Bie, rien n’était plus facile que d’y
jeter les yeux; on a cependant toujours fait naître Paul du Pont en 1600, et Kramm
annonce que Nagler a établi d’une manière définitive la date de son début dans le
monde à l’année 1396.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
daise. Vers l’année 1627 il épousa Anne Vrancx, fille de Henri Vrancx et
de Judith Geubels. Peut-être se mariait-il pour la seconde fois, car il
avait alors quarante-neuf ans.
Une circonstance paraît démontrer que ses affaires prospéraient : la
mère de sa femme étant venue à mourir, après avoir perdu son mari, le
couple renonça par un acte légal, le 28 février 1631, à la part qui lui
revenait dans la succession, en faveur de leurs frères, sœurs, beaux-
frères et belles-sœurs. Devenu célèbre, Vorsterman fut appelé en Angle-
terre, où il travailla sans interruption pendant huit ans pour le roi
Charles et pour le comte d’Arundel. Cette émigration dut avoir lieu vers
163 A, le nom de l’artiste cessant alors de figurer sur le journal de
Saint-Luc. Il termina ses jours entre le mois d’octobre 1666 et le mois
d’octobre 1667. Les archives de la ghilde mentionnent le payement de
sa taxe mortuaire dans ce laps de temps.
Il a gravé des morceaux d’histoire, des portraits et des paysages.
« On trouve dans ses estampes, dit Basan, une manière expressive, beau-
coup d’intelligence et un art admirable de rendre les étoffes, ainsi que les
différentes masses de couleurs des tableaux qu’il copiait1. » Il a exécuté
quatorze planches d’après Rubens, parmi lesquelles on vante surtout
Y Adoration des mages et la Chute des anges rebelles. Plusieurs morceaux
de Gérard Zeghers, Van Dyck et autres peintres flamands ont été en
outre reproduits par son burin.
Il forma deux élèves dignes de lui : Lucas Vorsterman le jeune, qui
était son fils, et vit le jour à Bommel, comme son père ; Paul du Pont,
que les écrivains nomment habituellement Pontius.
On ne connaît pas la vie de Lucas Vorsterman le jeune; les Liggeren
ne mentionnent ni son entrée en apprentissage, ni sa réception comme
fils de maître. Les biographes prétendent qu’il vint au monde sur les
bords de l’Escaut, en 1600; il serait alors né d’un premier mariage, qui
est assez vraisemblable ; on croit qu’il mourut en 1675. S’il n’a pas tou-
jours égalé son père, il a fait un certain nombre de planches qu’on peut
mettre à côté des siennes.
Paul Pontius, né à Anvers en 1603, date qu’on peut lire sous son por-
trait gravé par Pierre de Jode 2, outre l’avantage de recevoir les leçons d’un
graveur justement fameux, eut celui d’avoir Rubens pour guide et pour
1. Dictionnaire des Graveurs.
2. Ce portrait ornant l’ouvrage du notaire de'Bie, rien n’était plus facile que d’y
jeter les yeux; on a cependant toujours fait naître Paul du Pont en 1600, et Kramm
annonce que Nagler a établi d’une manière définitive la date de son début dans le
monde à l’année 1396.