DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Havard, Henry: Exposition rétrospective d'Amsterdam, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0088
EXPOSITION RÉTROSPECTIVE D’AMSTERDAM.
81
mière place appartient de droit au superbe gobelet que j’ai déjà décrit
(n° 280, Diane et Actéon). Puis viennent la belle coupe deM. Jitta et un
gobelet, n° 957, capable de faire frémir le buveur le plus endurci; c’est
un énorme verre à couvercle, consacré à la gloire d’Alexandre le Grand,
dont, sur ses vastes flancs, il relate les victoires, telles que Lebrun savait
les peindre. Ensuite il me faut mentionner toute une série de magnifiques
gobelets montés en argent ou en vermeil et représentant les dieux marins.
Les plus beaux dans ce genre appartiennent aux collections de M. Six et
de M. Becker.
Riche en orfèvrerie et en ivoire sculpté, l’exposition est moins bien par-
tagée sous le rapport des sculptures en bois. La Hollande renfermait
jadis, comme tout le pays flamand, un grand nombre de belles boiseries
sculptées; mais la plupart de ces boiseries, représentant de pieux sujets,
ont été détruites à l’époque de la Réforme. Parmi celles-ci, je dois
citer en première ligne un petit Christ à la colonne, en buis sculpté,
monté sur un socle en agate. C’est une gentille œuvre pleine de morbi-
desse et de grâce; le travail en est d’une finesse exceptionnelle. Mal-
heureusement, ce petit christ est mal construit et tout à fait défectueux.
Un autre christ, qui porte le n° 323, bien qu’il soit meilleur de construction
et de modelé, n’a pas, à beaucoup près, l’élégance du précédent. Ces
deux christs cependant sont les seules statuettes que je crois dignes d’être
mentionnées.
Nous sommes un peu plus heureux sous le rapport des médaillons et
des bas-reliefs. M. Becker en a exposé un qui porte glorieusement sa
date, 1553. C’est un superbe morceau qu’on dirait dessiné par Ifolbein.
M. Becker a encore envoyé à l’exposition une jolie croix byzantine, mon-
tée sur un pied en vermeil enrichi en corail et de turquoises, croix
d’une finesse extraordinaire, et deux bas-reliefs fort remarquables.
Je pourrais encore citer un grand nombre de plaques gravées ou
sculptées en bas ou en haut-relief, quelques médaillons curieusement
fouillés; mais vraiment dans tout cela il n’y a rien que d’ordinaire et
qu’on rencontre partout.
Les objets d’utilité pratique sont tout aussi mal partagés, et je ne vois
à signaler aux amateurs qu’un soufflet qui porte, sculptée sur ses flancs,
une Fuite en Égypte, assez sommaired exécution; une lanterne, amusante
comme dessin et connue exécution, et deux ou trois Sloven 1, assez agréa-
blement travaillés.
11ENRÏ IIAVARD.
(ta suite prochainement.)
]. Sorte do cUauiïc-picds particulière à la Hollande.
viii. — 2e PÉRIODE.
M
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mière place appartient de droit au superbe gobelet que j’ai déjà décrit
(n° 280, Diane et Actéon). Puis viennent la belle coupe deM. Jitta et un
gobelet, n° 957, capable de faire frémir le buveur le plus endurci; c’est
un énorme verre à couvercle, consacré à la gloire d’Alexandre le Grand,
dont, sur ses vastes flancs, il relate les victoires, telles que Lebrun savait
les peindre. Ensuite il me faut mentionner toute une série de magnifiques
gobelets montés en argent ou en vermeil et représentant les dieux marins.
Les plus beaux dans ce genre appartiennent aux collections de M. Six et
de M. Becker.
Riche en orfèvrerie et en ivoire sculpté, l’exposition est moins bien par-
tagée sous le rapport des sculptures en bois. La Hollande renfermait
jadis, comme tout le pays flamand, un grand nombre de belles boiseries
sculptées; mais la plupart de ces boiseries, représentant de pieux sujets,
ont été détruites à l’époque de la Réforme. Parmi celles-ci, je dois
citer en première ligne un petit Christ à la colonne, en buis sculpté,
monté sur un socle en agate. C’est une gentille œuvre pleine de morbi-
desse et de grâce; le travail en est d’une finesse exceptionnelle. Mal-
heureusement, ce petit christ est mal construit et tout à fait défectueux.
Un autre christ, qui porte le n° 323, bien qu’il soit meilleur de construction
et de modelé, n’a pas, à beaucoup près, l’élégance du précédent. Ces
deux christs cependant sont les seules statuettes que je crois dignes d’être
mentionnées.
Nous sommes un peu plus heureux sous le rapport des médaillons et
des bas-reliefs. M. Becker en a exposé un qui porte glorieusement sa
date, 1553. C’est un superbe morceau qu’on dirait dessiné par Ifolbein.
M. Becker a encore envoyé à l’exposition une jolie croix byzantine, mon-
tée sur un pied en vermeil enrichi en corail et de turquoises, croix
d’une finesse extraordinaire, et deux bas-reliefs fort remarquables.
Je pourrais encore citer un grand nombre de plaques gravées ou
sculptées en bas ou en haut-relief, quelques médaillons curieusement
fouillés; mais vraiment dans tout cela il n’y a rien que d’ordinaire et
qu’on rencontre partout.
Les objets d’utilité pratique sont tout aussi mal partagés, et je ne vois
à signaler aux amateurs qu’un soufflet qui porte, sculptée sur ses flancs,
une Fuite en Égypte, assez sommaired exécution; une lanterne, amusante
comme dessin et connue exécution, et deux ou trois Sloven 1, assez agréa-
blement travaillés.
11ENRÏ IIAVARD.
(ta suite prochainement.)
]. Sorte do cUauiïc-picds particulière à la Hollande.
viii. — 2e PÉRIODE.
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