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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 8.1873

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Nr. 4
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Ménard, René: Exposition de Vienne, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0362

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EXPOSITION DE VIENNE1

ANGLETERRE.

'Angleterre est de tous les pays de
l’Europe celui qui tient le plus à son
originalité, et tandis que partout ailleurs
on est frappé de l’uniformité des ten-
dances, on éprouve, dès qu’on arrive
ici, connue un parfum de terroir qui
peut ne pas séduire toujours, mais qui
attire par son cachet tout à fait spécial.
Les défauts comme les qualités des An-
glais sont à eux et ne se trouvent pas autre part : dans la couleur, une
recherche des contrastes brusques, tournant quelquefois à l’aigre, jamais
au terreux; dans la forme et dans la composition, l’étude exclusive du
type et des habitudes anglaises. Néanmoins, en disant composition et
type, je n’entends nullement parler du sujet, car le peintre anglais aborde
volontiers tous les genres; seulement les apôtres qu’il peint ressem-
blent à des baronets, ses Romains pourraient être pris pour des matelots
de la Tamise, et s’il veut aborder une scène de la Révolution française,
vous êtes sûr que la victime dévouée à l’échafaud sera une charmante
petite Anglaise.

Les tendances de la peinture en Angleterre peuvent s’expliquer par la
constitution politique et religieuse du pays, autant que par les mœurs pri-
vées des habitants. Ainsi la grande peinture a été arrêtée à son début
par l’introduction du culte anglican qui n’admet pas les tableaux au
sein des édifices religieux.

Chassés des églises, les arts devinrent le caprice des seigneurs de la

1. Voir Gazelle des Beaux-Arls, 2e période, t. YRT, p. 183.

VIH. — 2e PÉRIODE. 4i
 
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