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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 8.1873

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Nr. 2
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Merson, Luc-Olivier: Exposition de Bordeaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0169

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

indifférentes, loin de là, et c’est une bonne fortune d’en avoir pu exposer
plusieurs, en leur genre d’une belle qualité.

Mais c’en est une bien meilleure encore, à mon avis, de s’être
assuré le concours de M. Dehodencq et celui de M. Baudry. Ces mes-
sieurs ont exposé chacun un portrait. Les deux se valent par des mérites
à peu près analogues. On y relève la même souplesse, le même imprévu
de facture, la même intensité de vie, la même netteté d’expression, le
même charme de coloris, peut-être avec plus de vibration et de clarté
dans l’effigie de M. Massion, par M. Baudry. Mais comme le sang circule
dans les deux ! quel regard limpide et ferme ! quelle touche fluide, sin-
cère, loyale ! Des qualités d’un caractère différent imposent aussi vive-
ment aux sympathies des visiteurs le portrait que M. Machard a fait du
compositeur Lenepveu. Le portrait de M. Larrieu par M. Carolus Duran
est une autre belle chose. Les Italiennes de M. F. Barrias réclament
également des éloges. Je citerai encore une Madeleine repentante, d’un
sentiment délicat et tendre, par M. Ilenner ; la Mort du duc d’Engliien,
par M. Laurens, composition nouvelle, offrant des variantes considérables
avec le tableau que l’on a vu au dernier Salon et qui a rapporté à son
auteur un si légitime succès, — préférable en certaines parties, moins heu-
reuse en quelques autres, au demeurant d’une impression au même degré
saisissante ; — et le Mercure inventant le caducée, étude bien dessinée
dans son attitude pittoresque, et dont on peut sans contrainte louer
le style, l’exécution et la couleur. Cette figure sort du chevalet de
M. Delaunay. Que je ne manque pas de signaler en outre le Portrait de
M. P..., par M. A. lissier.

Cependant je n’ai point l’intention d’examiner un à un tous les ouvra-
ges exposés à Bordeaux. D’abord, ayant pour la plupart figuré aux pré-
cédents Salons parisiens, les principaux ont été déjà appréciés ici. En
second lieu, une pareille besogne exigerait plus d’espace que la Gazelle
n’en peut disposer. Seulement je dirai que l’élite des artistes en vogue est
représentée dans les galeries de la rue Vital-Carles, donnant ainsi, à peu
près exactes et complètes, la mesure et la physionomie de l’École actuelle.
M. Roybet s’y trouve avec un tableau intéressant, pareillement M. Millet,
et M. Bonvin, et M. Banvier, et M. G. Jacquet ; M. Ribot en a trois,
et aussi M. Chataud, et M. Jundt ; MM. Humbert, JI. Lévy, Daubigny,
Couture, Bernier, Cabat, Busson, y figurent une fois chacun, MM. Brandon,
' Mouchot, Pille, Français, Gide, Luminais, de Curzon, en offrent chacun
deux. C’èst quatre peintures que M. Ilarpignies a envoyées; quatre égale-
ment M. Corot, et M. C. de Cock, et M. Daliphard. N’ai-je pas à citer
encore M. Chaplin et M. Hanoteau, Mm“ Collart et. AI. Chintreuil, M. Brunet-
 
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