DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Darcel, Alfred: Exposition rétrospective de Tours, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21410#0257
2hh
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Vierge, de la collection de Chenonceau, marbre taillé an xivc siècle, avec
un grand charme dans la physionomie et un grand goût dans les drape-
ries, et une petite Canéphore, debout près d’un trépied, terre cuite de
Morin plutôt que de Clodion, à M. Alfred Marne.
Les ivoires, dont la majeure partie était attribuée au moyen âge, sont
faux pour la plupart. Nous n’avons pas à les signaler. Nous en exceptons
un petit monument du xive siècle exposé par Mme veuve Ferré que nous
croyons être l’extrémité supérieure d’un manche de couteau : chacune
de ses quatre faces est amortie par un arc en accolade garni de crochets ;
un ange est agenouillé au-dessus de la retombée de deux aixs adjacents;
un bas-relief est sculpté sur chaque face, abrité par un arc, encadré par
une figure debout contre chaque arête. L’Adoration des rois, entre deux
saints, et la Crucifixion, entre les figures de l’Église et de la Synagogue,
sont représentées sur les deux faces les plus grandes; sainte Catherine
et saint Christophe, sur chacune des deux plus petites.
Un petit bas-relief, également du xiv6 siècle, le Noli me tangere, à
M. de Galembert, peut être rapproché de cette œuvre délicate.
Une Paix du xvc siècle, exposée par M. Lesèble, est plus intéressante
par sa forme que belle par T exécution. C’est un disque où sont ciselés les
instruments de la passion, portant sur une tablette rectangulaire où est
figuré un donateur à genoux. — Un petit crucifix de cuivre doré appliqué
sur la croix et une garniture de même matière la complètent.
L’art de la Renaissance doit revendiquer un fort beau médaillon, d’une
exécution un peu sèche dans les plis, représentant Henri III, assis en
costume royal, chaque pied sur un lion, sous un dais dont deux anges
relèvent les courtines. Cette imitation du grand sceau royal appartient à
M. de Fadate de Saint-Georges.
(La suite prochainement.)
ALFRED DARCEL.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Vierge, de la collection de Chenonceau, marbre taillé an xivc siècle, avec
un grand charme dans la physionomie et un grand goût dans les drape-
ries, et une petite Canéphore, debout près d’un trépied, terre cuite de
Morin plutôt que de Clodion, à M. Alfred Marne.
Les ivoires, dont la majeure partie était attribuée au moyen âge, sont
faux pour la plupart. Nous n’avons pas à les signaler. Nous en exceptons
un petit monument du xive siècle exposé par Mme veuve Ferré que nous
croyons être l’extrémité supérieure d’un manche de couteau : chacune
de ses quatre faces est amortie par un arc en accolade garni de crochets ;
un ange est agenouillé au-dessus de la retombée de deux aixs adjacents;
un bas-relief est sculpté sur chaque face, abrité par un arc, encadré par
une figure debout contre chaque arête. L’Adoration des rois, entre deux
saints, et la Crucifixion, entre les figures de l’Église et de la Synagogue,
sont représentées sur les deux faces les plus grandes; sainte Catherine
et saint Christophe, sur chacune des deux plus petites.
Un petit bas-relief, également du xiv6 siècle, le Noli me tangere, à
M. de Galembert, peut être rapproché de cette œuvre délicate.
Une Paix du xvc siècle, exposée par M. Lesèble, est plus intéressante
par sa forme que belle par T exécution. C’est un disque où sont ciselés les
instruments de la passion, portant sur une tablette rectangulaire où est
figuré un donateur à genoux. — Un petit crucifix de cuivre doré appliqué
sur la croix et une garniture de même matière la complètent.
L’art de la Renaissance doit revendiquer un fort beau médaillon, d’une
exécution un peu sèche dans les plis, représentant Henri III, assis en
costume royal, chaque pied sur un lion, sous un dais dont deux anges
relèvent les courtines. Cette imitation du grand sceau royal appartient à
M. de Fadate de Saint-Georges.
(La suite prochainement.)
ALFRED DARCEL.