EXPOSITION DE L'UNION CENTRALE
HISTOIRE DU COSTUME
SALLE DU MOYEN AGE1
ous avons vu combien le costume mili-
taire devint étroit et ajusté sur le corps,
pendant une grande partie du xive siècle.
Le costume civil inspira-t-il cette mode?
Nous ne le savons, mais en tout cas il
l'adopta.
Par une réaction inévitable, autant
les habits avaient été amples et flottants,
autant ils devinrent étriqués et raides.
Ils se moulent le plus souvent, non pas
sur le corps, mais sur une garniture in-
térieure qui en amplifie les formes.
Si l'on s'en fût tenu au costume que nous montre l'effigie tumulaire
de Philippe-le-Oudeur de Logny, qui ne fut exécutée qu'en 1380, le mal
n'eût pas été grand, car le manteau court à capuchon, agrafé sur l'épaule
droite, laisse toute liberté aux mouvements du bras qui agit. Celui-ci
cependant se montre quelque peu à l'étroit clans la manche du pourpoint
serrée dans l'avant-bras par de nombreux boutons, et gêné par deux
appendices pendants qui sont les manches du surcot.
La seconde plaque commémorative de la fondation de l'église du Val-
des-Ecoliers, où l'on voit deux sergents d'armes en costume de cour à
côté de saint Louis, nous montre quel singulier assemblage d'ample et
d'étroit était devenu le costume; elle nous montre aussi que les rois
avaient conservé leur vêtement traditionnel. Les hommes de loi, leurs
conseillers, l'avaient conservé également, et ils portaient la robe longue,
tandis que le reste de la nation portait la robe courte.
-1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XT, p. 337 et 460.
XII. — 2e PERIODE.
HISTOIRE DU COSTUME
SALLE DU MOYEN AGE1
ous avons vu combien le costume mili-
taire devint étroit et ajusté sur le corps,
pendant une grande partie du xive siècle.
Le costume civil inspira-t-il cette mode?
Nous ne le savons, mais en tout cas il
l'adopta.
Par une réaction inévitable, autant
les habits avaient été amples et flottants,
autant ils devinrent étriqués et raides.
Ils se moulent le plus souvent, non pas
sur le corps, mais sur une garniture in-
térieure qui en amplifie les formes.
Si l'on s'en fût tenu au costume que nous montre l'effigie tumulaire
de Philippe-le-Oudeur de Logny, qui ne fut exécutée qu'en 1380, le mal
n'eût pas été grand, car le manteau court à capuchon, agrafé sur l'épaule
droite, laisse toute liberté aux mouvements du bras qui agit. Celui-ci
cependant se montre quelque peu à l'étroit clans la manche du pourpoint
serrée dans l'avant-bras par de nombreux boutons, et gêné par deux
appendices pendants qui sont les manches du surcot.
La seconde plaque commémorative de la fondation de l'église du Val-
des-Ecoliers, où l'on voit deux sergents d'armes en costume de cour à
côté de saint Louis, nous montre quel singulier assemblage d'ample et
d'étroit était devenu le costume; elle nous montre aussi que les rois
avaient conservé leur vêtement traditionnel. Les hommes de loi, leurs
conseillers, l'avaient conservé également, et ils portaient la robe longue,
tandis que le reste de la nation portait la robe courte.
-1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XT, p. 337 et 460.
XII. — 2e PERIODE.