RAPHAËL ARCHÉOLOGUE
ET HISTORIEN D'ART
DEUXIÈME ET DERNIER ARTICLE1.)
n 1518 ou en 1519, Raphaël entreprit de
condenser les résultats de ses études dans
un rapport qu'il adressa au pape et dont
nous possédons deux rédactions diffé-
rentes : l'une publiée en 1733 par les Vol-
pi, dans leur édition des œuvres de Casti-
glione, l'autre dans l'ouvrage de Passa-
vant. Avant d'analyser ce document pré-
cieux, nous devons passer en revue les
opinions auxquelles il a donné naissance.
Le premier, qui parle du rapport sur les
Antiquités de Rome, est A. Beffa Negrini, qui l'attribue à Gastiglione et
dit qu'il figure en tête du registre des lettres du comte2. Cette attri-
bution prévalut jusqu'en 1799, époque à laquelle l'abbé Francesconi,
dans une dissertation vraiment magistrale, démontra que l'auteur du
rapport ne pouvait être que Raphaël lui-même3. Les arguments produits
par Francesconi étaient du plus grand poids et sa thèse fut universel-
lement adoptée. Le savant auteur florentin admettait d'ailleurs que Cas-
tiglione avait revu et retouché le travail de son ami et y avait introduit
diverses modifications, surtout en ce qui concerne le style. La décou-
4. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXII, p. 307.
2. Elogi istorici dfalcuni personaggi délia famiglia Gastiglione. Mantoue, 4 606,
p. 429.
3. Congetlura che una letlera creduta di Baldassar Gastiglione sia di Raffaello
d'Urbino. Florence, 4799, in-8°.
ET HISTORIEN D'ART
DEUXIÈME ET DERNIER ARTICLE1.)
n 1518 ou en 1519, Raphaël entreprit de
condenser les résultats de ses études dans
un rapport qu'il adressa au pape et dont
nous possédons deux rédactions diffé-
rentes : l'une publiée en 1733 par les Vol-
pi, dans leur édition des œuvres de Casti-
glione, l'autre dans l'ouvrage de Passa-
vant. Avant d'analyser ce document pré-
cieux, nous devons passer en revue les
opinions auxquelles il a donné naissance.
Le premier, qui parle du rapport sur les
Antiquités de Rome, est A. Beffa Negrini, qui l'attribue à Gastiglione et
dit qu'il figure en tête du registre des lettres du comte2. Cette attri-
bution prévalut jusqu'en 1799, époque à laquelle l'abbé Francesconi,
dans une dissertation vraiment magistrale, démontra que l'auteur du
rapport ne pouvait être que Raphaël lui-même3. Les arguments produits
par Francesconi étaient du plus grand poids et sa thèse fut universel-
lement adoptée. Le savant auteur florentin admettait d'ailleurs que Cas-
tiglione avait revu et retouché le travail de son ami et y avait introduit
diverses modifications, surtout en ce qui concerne le style. La décou-
4. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXII, p. 307.
2. Elogi istorici dfalcuni personaggi délia famiglia Gastiglione. Mantoue, 4 606,
p. 429.
3. Congetlura che una letlera creduta di Baldassar Gastiglione sia di Raffaello
d'Urbino. Florence, 4799, in-8°.