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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Nr. 1
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Darcel, Alfred: Orfèvrerie florentine: les autels de Pistoja et de Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0032

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

l’armure pleine du xive siècle, avec la ceinture d’armes au-dessous des
hanches. D’autres portent le haubert de mailles avec rondelles protégeant
l'aisselle et la saignée, et un cavalier vu de dos n’est protégé que par un
plastron de fer attaché par des lanières étudiées avec soin, détails pris
sur le vif et précieux à noter.

Quant à l’architecture, elle n’apparaît que rarement, dans les fonds, et
son peu d’importance rend difficile d’en apprécier le caractère.

Le retable, nous le répétons, est une œuvre complexe.

Sa partie inférieure est divisée en cinq panneaux par des pilastres
encadrant des ornements rapportés, qui, par leur style, annoncent le
xvne siècle, bien que l’arrangement de cette partie date de 1788. Elle ren-
ferme les reliques de saint Àtto.

Ces cinq panneaux reproduisent les divisions de l’étage supérieur,
marquées également par des pilastres, également du xvne sèicle, qui doi-
vent avoir apporté quelque trouble dans l’économie primitive de cette par-
tie, dont le panneau central, plus large que les autres, représente sous des
arcatures un peu vides une Annonciation exécutée en 1390.

Ces arcatures, d’ailleurs, sont de caractère hybride. Si les doubles
colonnes et les arcs lobés qu’elles portent semblent duxiv0 siècle, le réseau
à jour qui en garnit les tympans doit être un arrangement des commence-
ments du xvue siècle, auquel on doit aussi les figures des Vertus debout
sur des cartouches très caractéristiques, qui décorent les pilastres qui inter-
rompent cette arcature. 11 y a là un remaniement ancien, contemporain
de la châsse de saint Atto. Aussi Y Annonciation et les deux figures assises et
les deux bustes qui l’accompagnent ne doivent avoir été placés là que
longtemps après leur exécution, afin d’occuper tant bien que mal des
places vides.

L’œuvre réellement ancienne, concrète dans sa composition, bien que
plusieurs fois remaniée, ne commence qu’au-dessus.

Elle se compose d’une première zone de onze compartiments rectangu-
laires, plus larges que hauts, comprenant chacun un buste saillant enca-
dré, au fond, par un quatre-lobes à redans.

Au-dessus, une grande niche centrale renfermant la statue de saint
Jacques assis, occupe la hauteur de deux zones d’arcs gothiques, six sur
chaque rang et de chaque côté : le cinquième vers le bord étant en
saillie sur le tout : vingt-quatre eu tout.

Ces arcs, portés par des colonnettes, abritent des statuettes debout.
Une puissante corniche couronne cette partie du retable dont elle épouse
les ressauts.
 
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