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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Nr. 1
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Darcel, Alfred: Orfèvrerie florentine: les autels de Pistoja et de Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0038

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30

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

M° Giglio, en 13/i9, semble abandonner la tradition italienne pour se
rapprocher du gothique du Nord; terminant enfin par le Christ et les
chœurs d’anges où cette même tradition est suivie par les orfèvres
florentins de l’extrême fin du xive siècle et du commencement du xve,
où un art nouveau commence à naître par suite d’un nouveau retour
à l’antique, après la première renaissance dont Niccolà Pisano fut le pro-
moteur.

Cette orfèvrerie est largement dorée, mais non entièrement. Les man-
teaux des personnages et les moulures de l’architecture ont seuls géné-
ralement reçu une couche d’or qui réchauffe le froid de l’argent des
carnations et des vêtements, et se marie à l’éclat des émaux qui inter-
viennent dans l’ornementation du devant d’autel seul, malheureuse-
ment.

L’histoire et la composition de l’autel de saint Jean de Florence
sont beaucoup plus simples que celles de l’autel de saint Jacques de
Pistoja.

Consistant d’abord en un simple devant d’autel auquel on ajouta pos-
térieurement deux faces latérales, il se compose, pour la face, d’une
niche centrale qui en occupe toute la hauteur entre le socle et le cou-
ronnement, et de quatre bas-reliefs disposés sur deux rangs de chaque
côté, séparés et limités verticalement par de magnifiques piles d’archi-
tecture gothique, dont les motifs encadrent des statues, et horizontale-
ment par des frises ornées de fleurons.

Un couronnement, formé d’une suite de niches ogivales abritant des
statues, supporte une corniche qui règne au niveau de la table de
l’autel.

Les deux faces latérales, ajoutées postérieurement, reproduisent les
mêmes divisions et les mêmes ornements, mais un peu modifiés par suite
du changement dans le goût; d’un dessin moins ferme en définitive. Deux
bas-reliefs superposés couvrent chaque face latérale.

Cet autel est tout entier consacré à saint Jean, dont les bas-reliefs
racontent la légende, tandis que la niche centrale renferme sa statue.

Les erreurs fourmillent dans les guides sur les auteurs de cette
œuvre.

Le devant d'autel commencé en 1366 par Berto di Geri et Leonardo,
celui précisément de l’antependium de Pistoja, repris en 1377 par ce
même Berto avec Cristofano di Paolo et Michèle Monte, fut poursuivi
par Cristofano seul à partir de 1387 jusqu’en 1A02, où il l’acheva;
quant à la statue de saint Jean, elle fut commandée longtemps après,
 
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