VELAZQUEZ.
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ternels, Diego Rodriguez de Silva et doua Maria Rodriguez, qui, eux,
étaient originaires d’Oporto, au royaume du Portugal.
Rompues depuis 16A0, après le soulèvement du duc de Rragance, les
relations officielles entre le Portugal et l'Espagne n’étaient point encore
rétablies au moment où les commissaires ouvrirent leur enquête. Ils ne
firent donc que s’approcher le plus près possible de la frontière, s’arrê-
tant successivement à Monterey, Vérin, Pazos, Tuy, Yigo et après avoir
recueilli dans ces localités soixante-quinze témoignages plus particuliè-
rement relatifs aux ascendants portugais de Velâzquez et à la constatation
de leur hidalguia, ils revinrent à Madrid où de nombreux témoins, appar-
tenant à ce qu’il y avait de plus illustre dans l’aristocratie, à la cour et
dans les arts, tinrent à honneur de venir déposer dans le sens des pré-
tentions de Velâzquez.
Quelques-unes de ces déclarations sont à retenir; il en est ainsi de
celle de don Geronimo de Atrude, comte de Castaneira, marquis de Colarès
et alcade du château de Guimaraëns. Interrogé sur ce qu'il sait des ascen-
dants du candidat, ce témoin dépose qu’il est à sa connaissance que les
aïeux paternels de Velâzquez étaient natifs d’Oporto; qu’on les réputait
nobles, vieux chrétiens (cristianos viejos), et issus d’une famille pure de
tout mélange de sang juif, maure ou de nouveau converti; qu’il existe
encore à Oporto divers membres de la famille de Silva, de lui connus,
entre antres : Mathias de Silva, chanoine prében dé de la Sainte Eglise de
Rraga, Francisco Pereira de Silva, personne des mieux qualifiées, Pedro
de Silva de Païva, familier du saint-office, et Pedro de Silva de Sampavo,
inquisiteur de Lisbonne; qu’en ce qui touche à la condition de l’impé-
trant et à celle de ses ascendants, il affirme qu’ils n’ont jamais exercé
aucun métier «vil ou mécanique» , ajoutant qu’en aucun temps, nul
d’entre eux n’a jamais été recherché, poursuivi ou condamné par le Saint-
Office; qu’il a toujours vu Velâzquez vivant luxueusement, tant à l’aide de
sa fortune personnelle que grâce à ses charges à’ayuda de camara et
d’aposentador mayor, et qu’au surplus il sait que même avant d’obte-
nir ces emplois, Velâzquez avait à lui des esclaves, entretenait de nom-
breux serviteurs et soutenait sa maison avec éclat.
Ainsi, encore, de la déposition de don Félix Machado de Silva y Cas-
tro, seigneur des maisons de Castro, Vasconcellos et Sierra d’entre Home
et Cava, marquis de Montevelo, commandeur de San-Juan dans l’ordre
du Christ, au royaume de Portugal; ce témoin dit n’avoir pas connu per-
sonnellement le grand'père et la grand’mère du candidat, mais comme
ses biens ne sont guère distants d’Oporto de plus de huit à neuf lieues,
il n’ignore rien de ce qui concerne les principales familles de cette ville
XXVII. 2e PÉRIODE. 42
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ternels, Diego Rodriguez de Silva et doua Maria Rodriguez, qui, eux,
étaient originaires d’Oporto, au royaume du Portugal.
Rompues depuis 16A0, après le soulèvement du duc de Rragance, les
relations officielles entre le Portugal et l'Espagne n’étaient point encore
rétablies au moment où les commissaires ouvrirent leur enquête. Ils ne
firent donc que s’approcher le plus près possible de la frontière, s’arrê-
tant successivement à Monterey, Vérin, Pazos, Tuy, Yigo et après avoir
recueilli dans ces localités soixante-quinze témoignages plus particuliè-
rement relatifs aux ascendants portugais de Velâzquez et à la constatation
de leur hidalguia, ils revinrent à Madrid où de nombreux témoins, appar-
tenant à ce qu’il y avait de plus illustre dans l’aristocratie, à la cour et
dans les arts, tinrent à honneur de venir déposer dans le sens des pré-
tentions de Velâzquez.
Quelques-unes de ces déclarations sont à retenir; il en est ainsi de
celle de don Geronimo de Atrude, comte de Castaneira, marquis de Colarès
et alcade du château de Guimaraëns. Interrogé sur ce qu'il sait des ascen-
dants du candidat, ce témoin dépose qu’il est à sa connaissance que les
aïeux paternels de Velâzquez étaient natifs d’Oporto; qu’on les réputait
nobles, vieux chrétiens (cristianos viejos), et issus d’une famille pure de
tout mélange de sang juif, maure ou de nouveau converti; qu’il existe
encore à Oporto divers membres de la famille de Silva, de lui connus,
entre antres : Mathias de Silva, chanoine prében dé de la Sainte Eglise de
Rraga, Francisco Pereira de Silva, personne des mieux qualifiées, Pedro
de Silva de Païva, familier du saint-office, et Pedro de Silva de Sampavo,
inquisiteur de Lisbonne; qu’en ce qui touche à la condition de l’impé-
trant et à celle de ses ascendants, il affirme qu’ils n’ont jamais exercé
aucun métier «vil ou mécanique» , ajoutant qu’en aucun temps, nul
d’entre eux n’a jamais été recherché, poursuivi ou condamné par le Saint-
Office; qu’il a toujours vu Velâzquez vivant luxueusement, tant à l’aide de
sa fortune personnelle que grâce à ses charges à’ayuda de camara et
d’aposentador mayor, et qu’au surplus il sait que même avant d’obte-
nir ces emplois, Velâzquez avait à lui des esclaves, entretenait de nom-
breux serviteurs et soutenait sa maison avec éclat.
Ainsi, encore, de la déposition de don Félix Machado de Silva y Cas-
tro, seigneur des maisons de Castro, Vasconcellos et Sierra d’entre Home
et Cava, marquis de Montevelo, commandeur de San-Juan dans l’ordre
du Christ, au royaume de Portugal; ce témoin dit n’avoir pas connu per-
sonnellement le grand'père et la grand’mère du candidat, mais comme
ses biens ne sont guère distants d’Oporto de plus de huit à neuf lieues,
il n’ignore rien de ce qui concerne les principales familles de cette ville
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