DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Desjardins, Paul: Les salons de 1899, 3, Peinture
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24686#0055
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
pommadées ; de tout cela il a fait une amusante combinaison de
lignes et de tons; cela n’a pas grands dessous, mais la surface est
joliment couverte.
Vous le voyez, l’école « symboliste » s’efface. C’était une école
de littérature. Elle eut des idées préconçues sur la nature et négligea
de la regarder. Pour des peintres, c’est là une erreur mortelle.
D’où le peintre peut-il partir, sinon du monde visible ? Sa première
LA LEÇON DU PILOTE (qUIBERON), PAR J] . PII. VIGOUREUX
(Société des Artisles français.)
vertu doit être une vierge liberté d'esprit : qu’il s'offre docilement à
la création, telle quelle, au lieu de prétendre l’ajuster à sa petite
philosophie, comme un fat. Quand, avec cette virginité intellec-
tuelle, il est pourvu d’une sensibilité vraie, purgée d’affectation, et
d’une puissance suffisante de réflexion, il atteint le grand, mais sans
lâcher le réel. Il faut en revenir au réel et le contempler de plus
près. Donnons congé à ces messieurs les idéologues...
Parmi les peintres d’aujourd'hui, aucun n’est plus fidèle à cette
saine méthode que M. Albert Besnard.
De tel autre, on peut supposer qu’il eût aussi bien exprimé
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
pommadées ; de tout cela il a fait une amusante combinaison de
lignes et de tons; cela n’a pas grands dessous, mais la surface est
joliment couverte.
Vous le voyez, l’école « symboliste » s’efface. C’était une école
de littérature. Elle eut des idées préconçues sur la nature et négligea
de la regarder. Pour des peintres, c’est là une erreur mortelle.
D’où le peintre peut-il partir, sinon du monde visible ? Sa première
LA LEÇON DU PILOTE (qUIBERON), PAR J] . PII. VIGOUREUX
(Société des Artisles français.)
vertu doit être une vierge liberté d'esprit : qu’il s'offre docilement à
la création, telle quelle, au lieu de prétendre l’ajuster à sa petite
philosophie, comme un fat. Quand, avec cette virginité intellec-
tuelle, il est pourvu d’une sensibilité vraie, purgée d’affectation, et
d’une puissance suffisante de réflexion, il atteint le grand, mais sans
lâcher le réel. Il faut en revenir au réel et le contempler de plus
près. Donnons congé à ces messieurs les idéologues...
Parmi les peintres d’aujourd'hui, aucun n’est plus fidèle à cette
saine méthode que M. Albert Besnard.
De tel autre, on peut supposer qu’il eût aussi bien exprimé